En ouvrant lundi la Conférence nationale des ambassadeurs et des chefs des missions diplomatiques , le président Tebboune a prononcé un discours dans lequel il pose les jalons qui doivent désormais guider l’action diplomatique de l’Algérie afin de lui permettre de se réapproprier le rôle d’acteur majeur qui était le sien autrefois.
Il s’agit pour le chef de l’Etat de revenir aux fondamentaux de notre diplomatie en procédant à des réajustements, des reconfigurations des rapports dans un environnement régional et international en proie à des convulsions géostratégiques qui exigent une mise à jour de notre logiciel pour être en regard des ambitions de la « Nouvelle Algérie »
Au plan africain, le président Tebboune se fait l’avocat du renforcement de l’Union africaine pour la mette » à l’abri des manoeuvres sournoises qui visent à affaiblir son rôle », insistant à ce propos sur la réactivation de l’axe Alger/Abuja/ Johanesbourg.
Au niveau arabe, le président Tebboune entend faire du prochain Sommet arabe prévue en mars 2022 à Alger, une occasion de remettre sur la tapis le projet de réforme de la Ligue arabe pour en faire un acteur politique qui puisse peser dans l’équation régionale pour mieux défendre la question palestinienne et l »initiative de paix arabe.
l’international, le président Tebboune mise beaucoup sur l’élection de l’Algérien au Conseil de sécurité en tant que membre non permanent pour le mandat 2024/2025, aprés avoir reçu le fau vert de l’UA en février dernier.
Une élection qui donnerait à l’Algérie une visibilité et surtout une fenêtre d’opportunité pour faire avance les deux questions que sont l’indépendance de la Palestine et l’autodétermination du Sahara occidental, dans le cadre des paramètres de l’ONU.
Visiblement revenu d’un partenariat avec l’Europe qui n’est pas à la hauteur des ambitions , comme le prouve la fameux accord avec l’UE, le président entend déplacer le curseur en privilégiant davantage les échanges avec la Chine et la Russie, mais également l’Amérique.
Cette nouvelle reconfiguration de la politique extérieur de l’Algérie , par delà ses objectifs diplomatiques et géostratégique , doit se mettre aussi au service de l’économie algérienne qui amorcer une rupture avec le modèle rentier bureaucratique.
Les ambassadeurs algériens et les chefs des missions diplomatiques, sont désormais appelés à être surtout de VRP de l’économie algérienne en vendant son image à l’internationale et en prospectant des opportunités d’investissements et de partenariat gagnant/Gagnant.
Tel sont donc les prémices de la nouvelle diplomatie algérienne comme posé aujourd’hui par le président Tebboune qui met en exergue aussi le rôle de la communauté algérienne à l’étrangers, laquelle doit selon lui avoir toute sa part dans le renouveau politique et économique du pays.