Lancement de l’étude et l’évaluation de la Soumaâ d’El Khroub à Constantine, en 2022

Le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) lancera en 2022 l’étude et l’évaluation de la Soumaâ d’El Khroub dans la wilaya de Constantine, plus connue sous l’appellation du tombeau de Massinissa, a indiqué samedi passé son directeur, Farid Kharbouche.

« Le projet sera presque identique au programme de recherches et d’études menées sur le mausolée de Medghacen de la commune de Boumia dans la wilaya de Batna », a précisé à l’APS, M.Kharbouche en marge de la manifestation organisée par l’Association des amis de Medghacen à Batna du 2 au 4 décembre courant et consacrée à ce mausolée royal numide.

L’opération sera entamée par l’analyse de la situation du monument et les blocs de pierres situés à proximité du site et ceux qui se trouvent sous terre, en s’appuyant sur des techniques géophysiques pour l’exploration des structures souterraines sans recourir à des fouilles, a-t-il  encore ajouté.

Le monument numide d’El Khroub, a fait savoir M. Kharbouche se compose d’une partie construite et visible et de nombreux blocs adjacents qui seront inventoriés afin de « procéder à la première reconstitution virtuelle de la Soumaâ », rappelant que le monument est bien plus haut qu’il ne l’est actuellement ».

La même source a évoqué, dans ce contexte, une expérience menée en Tunisie sur le mausolée de Dougga ou Thugga à Béja, classé patrimoine mondial par l’Organisation des Nations-unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et qui était au début du XXe siècle comme le mausolée d’El Khroub avec des blocs de pierres éparpillés sur le sol.

En 1906, un ingénieur français a entamé sa reconstitution durant trois ans avec des  »moyens ordinaires » et le mausolée est revenu aujourd’hui à son état presque initial, a-t-il soutenu.

En outre, M. Kharbouche a déclaré: « nous espérons reconduire la même expérience en Algérie au niveau du mausolée numide d’El-Khroub, et nous avons les moyens techniques et humains pour y parvenir et ça sera une première expérience à l’échelle nationale ».

Il a également expliqué que cette opération, dont le lancement a été retardé en raison de la pandémie de Covid-19, sera concrétisée en coordination avec l’annexe du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques d’Ain M’lila (wilaya d’Oum El Bouaghi), qui constitue « la base scientifique et logistique » du Centre et dispose de laboratoires et d’espaces pour l’hébergement des chercheurs.

 

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