Par ailleurs, l’historien Mohamed El Korso plaide pour une révision du décret exécutif français du 13 juin 2010 fixant les modalités de mise en œuvre de la loi Morin relative aux conditions et modalités d’indemnisation des victimes des essais nucléaires français.
Qualifiant cette loi d' »évasive » et d' »injuste » à l’égard des victimes algériennes, il appelle la France à tenir ses engagements d’indemniser les victimes, dont la plupart sont décédées, soulignant « que les séquelles radioactives persistent à travers les générations ».
De par ses conditions « rédhibitoires », cette loi exclut les victimes algériennes, notamment lorsqu’il s’agit de prouver « la présence spatiale et temporelle » ainsi que le type de pathologie conséquente à ses essais, précise encore le chercheur.
Il rappelle, dans ce sens, les promesses faites lors de leurs mandats par les anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy concernant l’indemnisation des victimes, la décontamination des sites et la création d’un hôpital spécialisé dans la prise en charge des divers cancers résultant de la radioactivité.
L’historien évoque, à ce propos, la recrudescence, dans ces régions, de plusieurs types de cancer, notamment la leucémie et le cancer de la peau, l’apparition d’anomalies congénitales et l’enregistrement de problèmes d’infertilité à large échelle.