– Le ministre de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a indiqué mardi dernier à Alger que les efforts des pouvoirs publics pour améliorer le rendement dans le service public et simplifier les procédures administratives au profit des citoyens ne sauraient donner leurs fruits sans une ressource humaine compétente et pourvue du sens de la responsabilité, d’où la nécessité, a-t-il dit, de chartes définissant les devoirs et responsabilités de l’administration et de ses personnels envers les usagers.
Lors d’une Journée d’étude sur l’éthique dans le service public, organisée par le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), le ministre a précisé que les réformes initiées par les pouvoirs publics à travers la simplification des procédures administratives et la réunion des conditions matérielles nécessaire aux services publics « requièrent d’investir davantage dans la ressource humaine par la sélection de compétences capables de contribuer à l’amélioration des prestations et de mettre un terme aux entraves bureaucratiques ».
Il importe, dans ce cadre, d’évaluer l’apport de l’éthique professionnelle dans l’amélioration du rendement des personnels des services publics au profit des usagers, a ajouté M. Beldjoud.
Une éthique professionnelle qui impose d’être à l’écoute des doléances et des besoins des citoyens, a-t-il dit, insistant sur le nécessaire développement des moyens d’information en direction des usagers, notamment sur les supports technologiques modernes.
Pour concrétiser cette démarche à grande échelle, le ministre a appelé à la mise en place de chartes éthiques définissant les devoirs et responsabilités de l’administration et de ses personnels envers les usagers, à la consécration du principe de la reddition de comptes, à l’évaluation du rendement dans les services publics, au renforcement du contrôle et à l’introduction d’incitations.
Le premier responsable du secteur a également réaffirmé l’importance de la formation continue des ressources humaines pour développer leurs aptitudes.
Evoquant les actions menées par son département ministériel dans ce sens, M. Beldjoud a indiqué qu’outre la généralisation de la numérisation et le développement de l’administration électronique, le ministère de l’Intérieur a entamé la « révision des textes juridiques régissant l’Observatoire national du service public (ONSP), créé en 2016 ».
Il s’agit, selon le ministre, de renforcer les missions de cet Observatoire et lui permettre d’assoir les principes de gouvernance et de contribuer efficacement à la promotion du service public, à travers l’évaluation de la structuration dudit service et le suivi de l’adaptation de l’exploitation des ressources humaines et matérielles à la réalisation des objectifs escomptés et à la qualité des prestations prodiguées.
- Beldjoud a également fait état d’une évaluation périodique de l’action du service public à travers des études, des enquêtes sur le terrain et l’élaboration d’un cadre de référence pratique pour mesurer sa performance, en coordination avec les administrations et les établissements publics concernés.
Dans le même sillage, le ministre de l’Intérieur a rappelé que les pouvoirs publics avaient réalisé plusieurs structures et élaboré un arsenal juridique visant à améliorer et promouvoir les prestations prodiguées au citoyen. Ils ont aussi pris des mesures pour organiser et adapter ces services aux développements socioéconomiques, notamment technologiques, qui sont au cœur des priorités du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Il a été également question pour les Autorités, poursuit le ministre, de l’adoption d’une nouvelle approche susceptible de consacrer l’éthique professionnelle dans les établissements publics selon des mécanismes visant à astreindre le fonctionnaire à ses obligations lors de l’accomplissement de ses tâches. Cette démarche, dit-il, se veut un mécanisme efficace pour l’amélioration de la performance de ces services, en réactivant les dispositifs de lutte contre toute forme de corruption et contre la bureaucratie, le népotisme et la corruption, et en garantissant la transparence dans la gestion du service public.