Les travaux du premier atelier scientifique dédié au développement des procédés de traitement des minerais de fer ont été lancés, hier, à l’hôtel Seybouse International d’Annaba, à l’initiative de l’unité locale du Centre de Recherche en Mines (CRM) rattachée à l’Université Badji Mokhtar. Cette rencontre nationale a réuni des experts universitaires, des cadres du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que plusieurs représentants du secteur économique et industriel.
Cette première édition s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux visant à moderniser les technologies de traitement des minerais et à soutenir les projets structurants du pays, à leur tête le gisement de Ghar Djebilet, considéré comme l’un des plus grands gisements de fer au monde.
Dans son allocution d’ouverture, le responsable du Centre de Recherche en Mines a rappelé que la valorisation du minerai brut de Ghar Djebilet représente « un enjeu majeur pour la souveraineté industrielle », en mettant l’accent sur la nécessité de développer des procédés adaptés aux caractéristiques physico-chimiques de ce minerai, réputé complexe.
La rencontre a été marquée par la présentation de nombreuses communications portant sur :
L’optimisation des procédés d’enrichissement du minerai ;
Les nouvelles méthodes de réduction des impuretés ;
Les technologies émergentes d’extraction et de séparation ;
l’impact économique et environnemental des différents procédés ;
le rôle des laboratoires universitaires dans le transfert technologique vers l’industrie.
Les chercheurs ont également mis en avant les résultats préliminaires de plusieurs projets de recherche appliquée, développés en partenariat avec des entreprises algériennes du secteur minier et sidérurgique.
Les représentants du secteur économique ont, pour leur part, insisté sur l’importance de faire de ce type d’initiatives un pont durable entre la recherche scientifique et les besoins réels de l’industrie. Ils ont souligné que la réussite du projet Ghar Djebilet, tout comme celle des futures unités de transformation, dépendra de la capacité à adapter les procédés aux standards internationaux, à réduire les coûts et à améliorer la qualité du produit fini.
Un espace d’échange a également été dédié aux discussions autour des perspectives de création de pôles technologiques régionaux spécialisés dans la valorisation minière, notamment dans l’est du pays. Ce rendez-vous scientifique constitue un levier stratégique pour consolider les bases techniques et scientifiques de la filière minière algérienne.
S.F
