Début décembre, dans les entrailles du SoFi Stadium à Inglewood (Los Angeles), futur hôte de huit matches de la Coupe du monde, une quinzaine de ventilateurs géants attendent d’être utilisés en cas de forte chaleur.
Ces brumisateurs ne sont déployés que lorsque la température dépasse 80°F (26,7°C). Le stade dispose d’un toit couvrant, d’ouvertures latérales et n’est pas climatisé, mais permet la circulation de l’air océanique.
« Avec 70.000 personnes, on doit pouvoir réagir en cas de chaleur extrême », explique Otto Benedict, vice-président de la société gestionnaire du stade.
Toutes les enceintes ne sont toutefois pas aussi modernes, et une étude scientifique publiée dans le Journal International de la Biométéorologie alerte sur une « inquiétude sérieuse pour la santé des joueurs et arbitres » lors du Mondial 2026, identifiant six villes à haut risque : Monterrey, Miami, Kansas City, Boston, New York et Philadelphie.
Le rapport « terrains en péril » de l’association Football for Future souligne que ces villes ont déjà connu des températures dépassant 35°C en indice WBGT, soit la limite de l’adaptation humaine à la chaleur.
Pauses fraîcheur
Le Mondial des clubs 2025, disputé aux États-Unis, a déjà suscité des critiques à cause des conditions climatiques extrêmes. En réponse, la Fifa a décidé d’imposer automatiquement des pauses fraîcheur, indépendamment de la météo.
Les stades climatisés accueilleront prioritairement les matches en pleine journée, tandis que d’autres rencontres auront lieu en soirée dans les zones à risque.
Le syndicat des joueurs Fifpro salue ces mesures, tout en estimant que certains matches restent « à risque » et recommande des reports au-delà de 28°C WBGT.
La France, par exemple, jouera ses premiers matches en pleine journée à New York, Boston et Philadelphie, tout comme la finale, programmée à 15h à New York.
Risque pour les supporters
Le danger ne concerne pas uniquement les joueurs. Le Dr Christopher Fuhrmann (NOAA) souligne que les spectateurs, souvent atteints de comorbidités, sont plus exposés aux coups de chaleur, parfois mortels.
Il insiste sur la nécessité de zones d’ombre, de circulation de l’air et d’hydratation, alors que la Fifa n’a pas encore précisé si les supporters pourront apporter de l’eau dans les stades.
Le National Weather Service (NWS) travaillera avec la Fifa et les autorités locales pour anticiper les risques, diffuser des messages de prévention multilingues et déclencher des alertes météo si nécessaire.
« Les conditions observées ne sont pas exceptionnelles », rappelle le NWS, dans un pays où les records de chaleur sont battus chaque année.
SELON BESOCCER
