Des universitaires ont plaidé samedi à Alger pour la nécessité de développer des capacités « défensives et offensives » en produisant de la connaissance pour pouvoir mener la guerre de l’information.
« Pour avoir une place et jouer un rôle dans cette guerre de l’information, tous les pays doivent se mettre dans cette posture et développer des capacités défensives et offensives », a déclaré Mustapha Bouroubi, l’universitaire et expert en intelligence économique, lors d’une journée d’étude sur l’info-guerre, organisée par l’Institut national des études stratégiques globales (INESG).
« Nous devons réfléchir aux attaques de demain et penser à la manière d’y faire face. Les attaques de demain, c’est dans 20 ans. Les Américains ont tout fait dans les années 1980 pour prévoir ce qui se fait aujourd’hui », a soutenu le même expert. Il a estimé que « la guerre de l’information de demain ne peut se faire sans la mise en place de moyens technologiques de l’information », considérant qu’il faut « une maitrise de l’information et d’internet pour se défendre et passer à l’offensive ».
Pour sa part, Ali Medjeldi, spécialiste en études de sécurité internationale, a présenté une communication sur « les principaux dangers de la cyber-sécurité en Algérie », estimant que « le plus important est d’assurer la sécurité numérique en Algérie ».
Il a, à ce propos, souligné la nécessité de mettre en place un plan national pour la protection du citoyen algérien contre les différentes plates-formes numériques.
Dans son intervention sur l’expérience de la Direction générale de la sureté nationale (DGSN) dans la lutte contre la cybercriminalité, le commissaire divisionnaire Said Bachir est revenu sur le nombre et la nature des affaires qui ont été traitées ces dernières années.
Plusieurs cyber-attaques ont été menées contre des entreprises nationales, note le même responsable, affirmant que certaines attaques ont été dirigées depuis des serveurs établis à l’étranger, notamment en Europe et en Amérique du Nord.
Outre les moyens déployés par la DGSN pour lutter contre ce fléau, l’intervenant estime que l’école « peut jouer un rôle important dans l’éducation numérique et la cyber-sécurité des nouvelles générations.