S’exprimant, hier mardi, sur les ondes de la Radio nationale, le directeur de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS), le Pr Kamel Sanhadji, a indiqué que l’ANSS tablait sur la création d’un Centre de vaccinologie, pour « s’approprier et maîtriser les technologies de développement des vaccins», explique- t- il, non sans relever l’urgence de ce projet face à à l’émergence de nouveaux virus.
Estimant que la création d’un Centre dédié à l’étude et au développement des vaccins participe d’une juste cohérence il notera qu’il ne suffisait pas «de fabriquer le Sputnik V pour pallier l’urgence. Il y a aussi les autres technologies de vaccins qu’il faut maîtriser », dira- t-il, avant de préciser que «Dans ce Centre de vaccinologie, la technologie de l’ARN sera privilégiée», a-t-il ajouté.
Même s’il se montre rassurant sur l’efficacité du vaccin classique face au Covid-19 et à ses nombreux variants, Pr Sanhadji n’a pas manqué d’ insister sur la nécessité «d’acquérir et de maîtriser les nouvelles méthodes de développement des vaccins qui offrent une rapidité de réaction aux mutations des virus», a-t-il soutenu.
Ne pouvant faire l’impasse sur la situation sanitaire actuelle dans le Pays, l’Invité de la Chaîne3, a vivement recommandé d’accélérer le rythme de vaccination.
«Je parle en tant que scientifique. Il n’y a pas pire que de vacciner à bas bruit parce que cela donne au virus le temps et l’opportunité de muter», a-t-il affirmé, regrettant que le nombre de doses, importées jusque-là, soit insuffisant.
«L’immunité collective n’est pas atteinte», prévient-il, en conclusion, appelant la population à maintenir la vigilance et à continuer à respecter les gestes barrières.