– Les contours du paysage électoral des législatives du 12 juin prochain commencent à se dessiner avec l’adhésion de plusieurs partis politiques, toutes obédiences confondues, à ce processus qu’ils considèrent comme une véritable épreuve pour la classe politique et une opportunité aux électeurs pour opérer le changement et élire un nouveau Parlement à la hauteur des aspirations populaires.
Placé sous le thème du « Changement », cette échéance électorale assure des garanties grâce auxquelles la voix du peuple est le facteur déterminant qui permettra d’élire les candidats engagés dans ces élections et d’ouvrir la porte aux plus méritants pour accéder au Parlement et constituer une nouvelle assemblée élue.
La décision du président de la République d’accorder aux jeunes toutes les facilitations pour prendre part à ce rendez-vous électoral en est une autre preuve qui esquisse dorénavant les prochains traits de la chambre basse du Parlement et amènera les partis à ouvrir la voie à cette catégorie, appelée à prendre les choses en main et être le principal variable dans l’équation de la stabilité et du développement.
Quelque cinquante partis ont manifesté leur disposition à prendre part à cette échéance, tels que le Mouvement El Bina dont le président Abdelkader Bengrina avait appelé « à ce que les prochaines élections législatives soient un gage pour le changement et la réforme » et « une opportunité pour regagner la confiance perdue ».
M.Bengrina a insisté sur l’importance de garantir la régularité et la transparence des élections à même « de rétablir la confiance du peuple en son Etat et de le mobiliser pour édifier l’Algérie de demain, une Algérie de la liberté, de la dignité, de la justice sociale et du développement ».
De son côté, le parti du Front El Moustakbal n’hésitera pas à participer à ces élections. A cet effet, le président du Parti, Abdelaziz Belaïd a déclaré : »Nous avons une grande confiance dans les électeurs pour choisir les listes de notre parti et nos représentants qui ne manquent pas de crédibilité. Nous avons également un programme ambitieux permettant de mener le pays à bon port ».
Par ailleurs, le président du parti du Mouvement El-Islah, Filali Ghouini, s’est dit optimiste que ces échéances aboutissent à une assemblée élue « reposant sur une base populaire solide » ce qui permettra de renforcer le front interne contre les complots ourdis contre l’Algérie ».
M.Ghouini a affirmé que la participation de sa formation politique aux prochaines législatives intervient dans le cadre de « son attachement à participer à tous les chantiers d’édification de l’Etat et son appui permanent au projet du président de la République pour l’édification de l’Algérie nouvelle avec tous les acteurs de la communauté nationale ».
De son côté, le parti Talaie El Hourriyet participera, avec conviction, aux prochaines législatives. Le président du parti par intérim, Abdelkader Saadi, a estimé, dans ce cadre, que ces élections étaient « le meilleur moyen pour sortir de la crise (…) et protéger l’Etat national contre tout effondrement ».
Par ailleurs, le parti du Front de libération nationale (FLN) a qualifié les prochaines élections législatives de « véritable épreuve » pour sa capacité à entrer dans la compétition politique, à la lumière d’un nouveau système juridique et constitutionnel.
Le secrétaire général du parti du FLN, Abou El Fadhl Baadji, a fait savoir que la prochaine échéance était porteuse pour le parti « d’une série d’enjeux populaires, politiques et organisationnels », réaffirmant son engagement d’élaborer des listes électorales répondant aux aspirations du peuple et à sa volonté de parvenir à des institutions élues avec une nouvelle génération.
Pour le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, les prochaines élections législatives constituent pour sa formation politique « un tournant démocratique et une nouvelle voie », notamment à la lumière des mutations profondes et des conditions géopolitiques que connaît la région entourant l’Algérie, lesquelles exigent « de faire preuve de vigilance et l’examen des mécanismes permettant de préserver la cohésion nationale et la mise en place d’institutions constitutionnelles ».
De son côté, la présidente du parti Tajamoue Amal El Djazair (TAJ), Fatima-Zohra Zerouati, a annoncé la participation de son parti avec de «nouveaux visages» dans le but de consacrer la rupture avec les anciennes pratiques.
Pour sa part, le parti Jil Jadid a qualifié l’acte de voter de « solution naturelle » aux crises politiques ainsi qu’au « retour à la légitimité ».
La liste des participants comporte également le Mouvement de la société pour la paix (MSP) qui annoncé sa participation aux prochaines législatives étant « une opportunité de changement et de réforme réelle des institutions de l’Etat », en voulant pour preuves l’existence « d’indicateurs positifs de changement ».
Le MSP a affirmé par le biais de son président, Abderrazak Makri que «l’ère de la distribution des quotas est révolue et le Mouvement de la société pour la paix a ouvert la porte à des citoyens non-adhérents au parti pour se présenter sur ses listes », relevant en outre que sa formation politique aspire à « devenir un véritable partenaire au sein du gouvernement ».
Pour rappel, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), avait fait état récemment de 1755 listes de partis politiques agréés et 2898 listes d’indépendants désirant se porter candidat aux élections législatives du 12 juin 2021. Le nombre de dossiers de candidature a atteint 1739 dossiers retirés par 54 partis et 2273 candidats indépendants.