Entre Zidane, seul entraîneur à avoir remporté trois Ligues des champions consécutives (2016-2018) et Tuchel, en lice pour atteindre une deuxième finale d’affilée avec deux équipes différentes, l’affiche promet une partie d’échecs entre fins stratèges.
Mais c’est aussi un drôle de duel entre deux équipes qui ont, la semaine dernière, soutenu le projet controversé et rapidement avorté d’une compétition privée entre les clubs les plus riches, censée supplanter la Ligue des champions…
– Zidane a remonté la pente –
Comment Zidane a-t-il redressé la barre ? Début décembre, la « Maison blanche » faisait grise mine, menacée d’élimination dès la phase de poules de la C1 et au ralenti en Liga. Et d’après la presse, « ZZ » (48 ans) était alors proche de la sortie.
Risquait-il vraiment son poste ? « Je ne sais pas… Tout ce qui est passé, si j’étais sur le point de partir, de rester… Tout ça, on en parle toujours. Mais ça ne change rien », a balayé Zidane lundi en conférence de presse.
Depuis, le magicien français a réussi à transcender son équipe: voilà son Real en lice pour atteindre sa quatrième finale de C1 en cinq ans, et revenu à la lutte pour défendre son titre en Liga.
En s’appuyant sur de bonnes prestations en Ligue des champions, Zidane a fait taire les critiques et aplani les obstacles du calendrier et d’une infirmerie pleine à craquer.
Même si le capitaine Sergio Ramos et l’arrière gauche Ferland Mendy sont toujours convalescents, Zidane espère prolonger son incroyable série de 14 succès en 15 doubles confrontations éliminatoires en C1, avec l’aide de la superstar belge Eden Hazard, revenue de blessure juste à temps pour affronter son ancienne équipe de Chelsea.
Et tant pis si le Real a, entre-temps, écorné son image de club chéri de la « Coupe aux grandes oreilles » (13 sacres, un record), en se compromettant dans le projet de Super Ligue dissidente porté par le patron du club madrilène, Florentino Pérez.
(SELON BESOCCER)