Vaccination contre le Coronavirus: Cap sur l’ultime solution préventive pour l’Algérie

Avec l’instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de lancer, dès janvier 2021, la campagne de vaccination contre le Coronavirus, l’Algérie s’apprête à entamer l’ultime solution préventive lui permettant d’endiguer la pandémie, après avoir mis en place un dispositif de sensibilisation et de répression pour lutter contre la propagation du virus.

Le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus pour choisir le vaccin adéquat anti covid-19 dispose ainsi d’une poignée de jours pour amorcer le processus de vaccination en prenant le soin de trancher la question la plus délicate, celle inhérente au choix du vaccin le plus approprié. Ceci, sachant que les autorités du pays ont exprimé, à maintes occasions, leur souci de prioriser, dans leur sélection définitive du produit, la sécurité et la santé de la population.

Partant de cette considération, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Pr Abderrahmane Benbouzid, a eu à souligner, plus d’une fois, la démarche « prudentielle » adoptée par l’Algérie, depuis que les annonces de mise sur le marché de produits destinés à combattre la Covid-19 se sont multipliées.

Il y a une semaine, il soutenait encore la décision du pays d’attendre que le produit soit « préqualifié » et ce, à la lumière des expériences des pays déjà engagés dans la vaccination, rappelant la réduction de la phase 3 des expérimentions opérée par les laboratoires en raison de « l’urgence » sanitaire mondiale.

Lors de la même sortie médiatique, il avait précisé que l’annonce du choix et de la date du vaccin qui sera introduit en Algérie, était « régalienne » et devant, par conséquent, être endossée par le président de la République ou le Premier ministre. L’un ou l’autre « arbitrera » ainsi la proposition initiale qui aura été soumise par le Comité ad hoc.

Se disant, il avait fait état d’un « travail de classement » entrepris par ledit Comité s’agissant des paramètres à considérer, aussi bien de qualité, de prix, etc, sur l’éventail de vaccins « les plus en avance », soulignant l’existence de quelques 321 initiatives de recherches de vaccins dans le monde.

Abordant la question de l’accessibilité du vaccin, le ministre a affirmé sa « gratuité pour tous », arguant que l’accès aux soins a, de tout temps, été en Algérie, avant d’évoquer le dispositif logistique lié à la vaccination, s’agissant, entre autres, du transport et du conditionnement du produit. Un aspect inclus dans la stratégie de vaccination et pris en charge par une « Task Force » impliquant plusieurs départements ministériels, avait-il détaillé. Une seconde, qu’il préside lui-même, est chargée du suivi des aspects liés au choix et au prix du vaccin et au processus de vaccination. 

« Si le vaccin sera similaire aux produits que l’Algérie a l’habitude d’utiliser, cela ne posera aucun problème. Le pays a eu déjà à vacciner 10.000 enfants en une semaine. En revanche, si le choix est porté sur un autre vaccin, il y a toute une logistique qui est en train d’être étudiée »  avait-t-il commenté, à ce sujet.

 

« Il est temps de commencer la vaccination »…..

 

« Au nom des malades, je me félicite que le président de la République ait décidé d’amorcer le virage de la prévention en se procurant le vaccin le plus tôt possible. Il est temps de commencer la vaccination comme le fait le monde entier ! », a déclaré à l’APS, le Dr Mohamed Berkani Bekkat, membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus.

Tout en considérant que la phase de vaccination est « incontournable », l’intervenant a mis en avant l’impact de la pandémie sur « le ralentissement de la vie économique » ainsi que sur le plan psychologique, les Algériens vivant depuis une année avec un « mal au-dessus de leurs têtes ». 

S’agissant de la démarche « prudentielle » adoptée jusque-là par l’Algérie face aux vaccins proposés par les différents laboratoires étrangers, le spécialiste a dit appréhender des « difficultés organisationnelles » qui pourraient apparaître lors de la campagne de vaccination: « Celle-ci prendra probablement des mois et même pour les pays les plus avancés, cela fait trois mois qu’ils essayent de mettre en place leur stratégie de vaccination », a expliqué le président de l’Ordre national des Médecins algériens, avant de rappeler la priorisation, de par le monde, des catégories de la population devant bénéficier du vaccin, à savoir les personnes les plus vulnérables, le personnel médical, les corps constitués, etc…

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