Loi électorale : Instaurer les institutions tant espérées par les Algériens

Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a affirmé, lundi à Alger, que l’avant projet de loi organique relative aux élections garantira à l’avenir la transparence et la régularité des élections à même d’instaurer « les institutions tant espérées par les Algériens depuis l’indépendance ».
Le projet de loi électorale, dévoilé la semaine écoulée, garantira l’organisation d’élections « libres et régulières » devant ouvrir la voie à l’instauration d’institutions élues tant espérées par les Algériens depuis l’indépendance, en sus de permettre au citoyen de choisir, en toute liberté, les responsables chargés de la gestion de ses affaires », a fait savoir M. Charfi dans une déclaration sur les ondes de la chaine 2 de la Radio nationale.
Rappelant que l’ANIE avait pour mission de rompre avec les anciennes pratiques, le même responsable a assuré que les dispositions contenues dans l’avant-projet « amorcent une nouvelle ère pour la moralisation de l’action politique, en mettant fin au système de +quotas+ et à la +tête de liste+, « ayant consacré l’intervention de l’argent sale » lors des élections précédentes.
Et d’enchainer que «ce projet vise à garantir l’égalité entre tous les acteurs parmi les anciens et les nouveaux partis politiques, en leur offrant les mêmes moyens et chances lors des échéances électorales».
Dans le but de consacrer la transparence, tous les partis politiques et les listes participant aux élections auront, en vertu de la nouvelle loi, le droit de désigner des observateurs au niveau des bureau de vote. Aussi, la surveillance populaire, adoptée lors du référendum sur l’amendement constitutionnel du 1er novembre dernier, sera généralisée à l’avenir.
S’agissant de la condition relative au niveau d’études des futurs candidats aux élections, le président de l’ANIE a affirmé qu’il « est normal que toute nouveauté fasse l’objet d’une polémique », ajoutant que «les postes de responsabilité exigent des qualifications bien précises» dont le niveau d’instruction pour «une gestion judicieuse et une bonne gouvernance».
Par ailleurs, M. Charfi a écarté la possibilité d’organiser les élections législatives et locales le même jour, précisant qu’une telle démarche ne peut faire « jurisprudence», en raison du manque de moyens notamment humains, d’autant que l’encadrement des élections « nécessite, au minimum, 9.000 magistrats, ce qui est actuellement impossible».

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