Revendications salariales : Le Premier ministère met en garde contre le risque d’instrumentalisation

La recherche de solutions adéquates aux différentes revendications socioprofessionnelles doit se faire dans le cadre d’une « approche progressive » qui prenne en ligne de compte les répercussions et les retombées de la crise économique et sanitaire que traverse le pays, a indiqué jeudi un communiqué des services du Premier ministère, mettant en avant la détermination du Gouvernement à « poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux ».
« La Constitution algérienne, notamment ses articles 69 et 70, et la législation nationale ont consacré l’exercice des droits syndicaux y compris le droit à la grève. Toutefois, une exploitation de l’activité syndicale par certains mouvements subversifs visant à semer la fitna, a été récemment relevée, des mouvements qui avaient été identifiés par le passé et leurs plans dénoncés », précise le communiqué.
Et d’ajouter : »les travailleurs, qui ont de tout temps été la force vive de la Nation, doivent faire la distinction entre l’exercice des droits syndicaux consacrés et l’expression de leurs revendications professionnelles qui doivent être examinées à travers un dialogue ouvert comme l’a exprimé le président de la République à maintes reprises notamment dans sa déclaration lors du Conseil des ministre tenu dimanche 2 mai 2021, et entre les appels de certains mouvements subversifs qui ne cherchent qu’à compliquer la situation et exploiter leurs situations socioprofessionnelles pour des fins douteuses ».
Il a ajouté que « l’examen et le traitement des revendications exprimées pour leur trouver des solutions adéquates doit se faire dans le cadre d’une approche progressive qui tienne compte des retombées et répercussions de la crise économique et sanitaire que traverse le pays et qui ne peut altérer le niveau et la qualité de vie des citoyens ».
Il convient de rappeler que l’exercice des droits syndicaux ne doit pas se faire au détriment des lois y afférentes, notamment en ce qui concerne l’activation des différents mécanismes de règlement des conflits collectifs du travail, par voie de réconciliation, médiation et arbitrage, tel que stipulé dans les dispositions de la loi N 90-02 relative à la prévention et au règlement des conflits collectifs du travail et à l’exerce du droit de grève modifiant et complétant la loi N 91-27.
« En cas d’échec de ces mécanismes ou du dialogue, il est possible de recourir à la grève dans le cadre du respect total des conditions consacrées dans la loi, notamment l’impératif de convoquer une Assemblée générale des travailleurs, la prise de ce genre de décisions après le vote à bulletin secret, en s’engageant à saisir l’employeur dans un délai minimum de 8 jours ».
« Les deux dernières décennies ont été marquées, sous le régime de la Issaba (la bande), par l’émergence de mauvaises pratiques, en passant du cadre de la revendication légitime des droits à la logique d’illégitimité, en déniant les exigences de préservation du bon déroulement des structures publiques, la pérennité du service public et la protection de l’économie nationale et des outils de production », rappelle le communiqué.
« La grande majorité des enfants du peuple respecte le système constitutionnel et l’exprime de façon quotidienne à travers l’engagement responsable dans le processus de l’édification et du renouveau, contrairement à cette minorité limitée dont certains membres établis à l’étranger œuvrent pour la diffusion du désespoir et la mise en échec du processus de changement et de lutte contre la corruption qui ne peut que continuer jusqu’à la fin », a indiqué le communiqué.
La même source a précisé que « cet appel est adressé à tous les travailleurs à l’effet de faire montre de sens de responsabilité et de respect de la légitimité juridique telle que prévu dans les législations en vigueur et d’éviter de tomber dans le piège de ceux qui veulent semer le chaos dans le pays ».
A ce titre, ajoute la source, « le processus de changement initié par les pouvoirs publics à l’effet de bâtir l’Algérie nouvelle requiert de faire prévaloir la sagesse et d’évoquer les valeurs de solidarité et d’entraide auxquelles s’est accoutumé le peuple algérien en vue de surmonter les circonstances socioéconomiques actuelles dans le cadre du dialogue sérieux et responsable qui garantit le traitement équilibre et réaliste de toutes les préoccupations soulevées ».
« Le Gouvernement reste déterminé à poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux afin de consolider la paix sociale et à faire face avec fermeté à toute velléité de porter atteinte à l’ordre public », a conclu le communiqué.

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