L’éthique commerciale commence à prendre concrètement corps

La moralisation de la vie publique au niveau des institutions administratives comme dans le secteur commercial tant prêchée par le premier magistrat du pays, comme impérieuse nécessité commence à prendre concrètement corps. La protection du consommateur n’est désormais plus un simple slogan loin de la réalité. Et du terrain.

Le ministre du Commerce, Kamel Rezig a supervisé, jeudi dernier, à Alger, l’installation de la Commission nationale de moralisation des activités commerciales en charge de proposer des mesures et des mécanismes pour la régulation du marché et la gestion des espaces commerciaux et veiller au respect de la transparence des transactions commerciales.

Dans une allocution lors de la cérémonie d’installation, M. Rezig a précisé que celle-ci est composée de 8 sous-comités spécialisés et de représentants de plusieurs secteurs ministériels, d’organisations professionnelles, d’associations de protection du consommateur et d’instances onusiennes.

Il s’agit des sous-comités des légumes et fruits, des denrées alimentaires emballés et des produits d’épicerie, des viandes rouges et blanches et des poissons, des produits non alimentaires, des équipements ménagers et des meubles, des textiles, des cuirs, des chaussures et des habits, des services commerciaux ainsi que des espaces commerciaux.

Installée en application des instructions du président de la République relatives à la moralisation de la vie publique dont les activités commerciales, cette Commission veillent, entre autres, à proposer des mesures et des mécanismes pour la moralisation de l’activité commerciale, à revoir les conditions de fonctionnement et de gestion des espaces commerciaux et à améliorer l’activité commerciale et à observer la transparence des transactions commerciales, a fait savoir le ministre.

A propos de la révision des lois et des législations régissant l’activité commerciale, le ministre a rappelé que ses services ont entamé la révision de plus de 10 textes juridiques entre 2020 et 2021.

Pour ce qui est de l’organisation des pratiques commerciales, M. Rezig a annoncé la création d’un réseau informatique commun entre plusieurs secteurs en vue d’accélérer l’échange des informations pour prendre les mesures administratives nécessaires à point nommé.

La numérisation et la modernisation des secteurs grâce aux technologies de pointe et la consécration du e-paiement et la mise en place d’un cadre juridique permettront à l’importateur d’ouvrir un seul compte bancaire facilitant le traçabilité de ces pratiques par les organismes de contrôle, a-t-il enchainé.

Le ministre du Commerce a évoqué la création d’instances professionnelles en charge de la régulation et la mise à niveau de la déontologie, outre l’établissement d »une charte d’éthique commerciale comportant les principes d’orientation visant à fixer les règles de conduite déontologique dans les transactions commerciales.

Il a fait état de la réactivation du réseau « RELEA » liant les laboratoires gouvernementaux et permettant d’effectuer des analyses de qualité des divers biens et services.

Le ministre du Commerce a indiqué que son département dispose de plus de 45 laboratoires, outre les laboratoires relevant d’autres ministères, soulignant l’existence de 700 laboratoires au niveau national en charge des contrôles et de la conformité des produits aux normes avant leur commercialisation.

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