Lamamra et Shoukri insistent sur la coopération autour des questions d’intérêt commun

LE CAIRE – Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra et son homologue égyptien, Sameh Shoukri ont mis en avant les profondes relations de coopération liant les deux pays dans divers domaines ainsi que la coordination commune autour des différentes questions d’intérêt commun.
Le chef de la diplomatie algérienne en visite en Egypte, a indiqué lors d’une conférence de presse animée conjointement avec son homologue égyptien, au terme de leur entretien, qu’il était porteur d’un message « d’amitié et de fraternité » de la part du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune au Président égyptien, Abdel-Fattah Al-Sissi.
Ce message insiste sur la nécessité de demeurer attaché au renforcement des relations bilatérales, à la lumière des liens historiques unissant les deux pays, a précise M. Lamamra, soulignant que le Président de la République l’avait chargé d’effectuer une tournée dans nombre de pays frères et amis, dont « l’Egypte pour examiner plusieurs questions liées notamment au partenariat stratégique et à d’autres dossiers concernant la région du Maghreb, l’espace sahélo-saharien et la Corne de l’Afrique, objet de concertation avec l’Egypte ».
Répondant à une question sur ses visites en Ethiopie et au Soudan avant d’arriver au Caire et la vision algérienne sur une éventuelle issue au conflit du méga-barrage de la Renaissance, le chef de la diplomatie a affirmé que l’Algérie croit que les relations entre les pays du delta du Nil, à savoir le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie, passent par une conjoncture -qu’elle qualifie- de « délicate ».
L’Algérie suit avec intérêt ce dossier « car étant capital pour des pays frères et amis », a expliqué M. Lamamra, mettant l’accent sur la position algérienne constante et son attachement « à ne pas mettre vainement la relation stratégique et privilégiée entre les parties arabe et africaine en péril ».
Il a insisté au passage sur la nécessité d’aboutir à des solutions satisfaisantes à même de garantir les droits et devoirs de chaque partie pour consacrer la transparence absolue dans cette relation devant être établie sur des bases solides.
Le barrage de la renaissance est une «question mondiale» qui a été le thème d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU et abordé dans plusieurs tribunes de par son importance. Nous devons apporter des vues et des idées à ce sujet, a-t-il dit.
Le chef de la diplomatie algérienne a souligné la volonté constante de l’Algérie, dès lors que les conditions sont réunies, d’être une partie de la solution dans tous les dossiers majeurs qui intéressent nos frères. « Nous communiquons à notre direction les positions des frères dans les trois pays», a-t-il dit.
S’agissant des développements en Tunisie, M. Lamamra a indiqué que la situation qui prévaut dans ce pays frère est « une affaire interne. Nous respectons la souveraineté de la Tunisie et sommes solidaires avec le peuple tunisien frère ».
L’Algérie, qui entretient des contacts avec ses dirigeants, est convaincue que le peuple tunisien surmontera cette phase et que des mesures seront prises pour mettre le processus politique et institutionnel de la Tunisie sur la bonne voie, a-t-il soutenu.

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