– Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé, dimanche soir, que la politique de l’Algérie en matière de questions internationales est « claire et transparente » et ses principes « solides et immuables », appelant les Algériens à unir leurs efforts pour le développement du pays afin de contrer « les plans de la division ».
La politique de l’Algérie « est claire et transparente, ses positions facilement prévisibles vis-à-vis de n’importe quel événement international et ses principes solides et immuables », a déclaré le Président Tebboune lors de sa rencontre périodique avec des représentants de médias nationaux.
Partant de ces principes « solides », le chef de l’Etat a évoqué la position immuable de l’Algérie quant à la présence de bases militaires sur son sol « sacré par respect aux sacrifices de ses Chouhada ».
Rappelant dans le même contexte les principes de soutien à la paix et à la stabilité de son environnement régional, le président de la République a réitéré le rejet par l’Algérie de toute tutelle, intervention étrangère ou atteinte, de quelle que nature que ce soit.
« Nous ne portons atteinte à personne mais celui qui tentera de nous agresser risque de le regretter. L’Algérie saura faire face à toutes velléités dans ce sens », a-t-il averti.
Dans le même ordre d’idée, le Président Tebboune a exhorté les Algériens à « l’unification des efforts pour construire l’Algérie, main dans la main ». Mettant en garde contre « les plans de division », il a assuré que « notre objectif est le même: développer le pays ».
Appelant l’ensemble des syndicats au dialogue pour le traitement des problèmes, le Président Tebboune a fait savoir que « des instructions ont été données à tous les secteurs pour ouvrir le débat sur la révision des statuts et des salaires ».
« Une telle démarche nécessite du temps et il est inutile de recourir à l’anarchie pour la revendication des droits », a-t-il ajouté.S’agissant de la situation sanitaire dans le pays, le président de la République a fait état de 11 millions de citoyens vaccinés, excluant tout recours à la vaccination obligatoire.
Cependant, le Président Tebboune a mis en garde contre les dangers de la réticence à se faire vacciner, « l’apparition d’un autre variant du virus n’étant pas exclue », a-t-il dit.
Sur un autre volet, le président de la République a mis en avant les efforts de l’Etat en matière de développement économique et d’exportations hors-hydrocarbures, dont le niveau n’avait jamais été atteint « depuis 25 ans ».
Qualifiant la spéculation qu’a connue récemment le marché national de « pire ennemi de l’économie nationale et du citoyen », il a assuré que « des arrières pensées politiques » étaient derrière cette hausse « injustifiée » évoquant « des opportunistes et des parasites exploités par des bandes criminelles ».
Il a abordé, à ce propos, les textes de loi en cours de préparation par le ministère de la Justice portant criminalisation de la spéculation et « prévoyant des peines allant jusqu’à 30 ans d’emprisonnement et même la perpétuité, voire la peine capitale ».
Dans le même contexte, le président de la République à mis en avant la détermination de l’Etat à absorber les fonds en circulation sur le marché parallèle par le biais de plusieurs moyens et mécanismes, en tête desquels la finance islamique, réaffirmant le refus de l’Algérie d’aller vers l’endettement extérieur, « un tel choix serait un suicide politique », a-t-il soutenu.
Outre les efforts de lutte contre les manœuvres de sape de l’économie nationale et de déstabilisation du pays, le Président Tebboune a évoqué les mandats d’arrêt internationaux émis par l’Algérie contre ceux qui constituent des menaces pour sa sécurité et son intégrité, citant le chef de file du Mouvement séparatiste et terroriste « MAK », Ferhat Meheni.
Affirmant que ce dernier « doit être livré à l’Algérie », le président de la République a fait état de son implication dans les feux de forêts « prémédités » qui ont ravagé l’été dernier plusieurs wilayas du pays.
Il a déclaré, à ce propos, que « des faits et des preuves » montrent que le Maroc est derrière ce mouvement terroriste qui agit avec la complicité de parties « à Paris et Rabat », évoquant « des textos subversifs ».
Il a rappelé, dans ce sens, que les décisions prises par l’Algérie en réponse au Royaume du Maroc « ne sont en fait qu’une réaction », excluant à ce sujet une quelconque médiation avec ce pays. « On ne peut pas mettre sur un même pied d’égalité, l’agresseur et l’agressé », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter que l’approvisionnement de l’Espagne en gaz naturel algérien ne se fera plus via le gazoduc transitant par le Maroc.
A la question de savoir si l’Algérie était « embêtée » par les informations faisant état de l’intention de l’entité sioniste d’implanter au Maroc une base dédiée à la fabrication de drones suicides, le Chef de l’Etat a répondu que « rien n’inquiète l’Algérie ».
S’agissant du dossier du Sahara occidental, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné que « l’ONU est appelée à s’acquitter de son rôle dans la décolonisation de ce territoire, une question inscrite à l’agenda de sa 4e Commission », rappelant que l’Algérie avait été le premier pays à saluer la proposition de désignation de Staffan De Mistura en tant qu’Envoyé personnel du SG des Nations-Unies au Sahara occidental.
Dans le même contexte, le Président Tebboune a évoqué la situation en Tunisie réaffirmant que « ce qui touche la Tunisie nous touche et quiconque serait tenté de menacer sa sécurité nous trouvera face à lui ».
Concernant la situation en Libye, le président de la République a réitéré que les élections étaient la solution définitive à la crise dans ce pays, estimant qu’il n’était pas obligatoire que la tenue de ces échéances intervienne le même jour et qu’elles pouvaient, par exemple, s’étendre sur deux mois.
Pour ce qui est de la crise au Mali, l’Algérie estime que « la solution passe par l’encouragement du développement et l’unification du Nord et du Sud », a rappelé le président de la République.
En réponse à une question relative aux récentes déclarations du président français contre l’Algérie et ses institutions, le Président Tebboune a rétorqué que « celui qui tente de porter atteinte à l’Algérie ne peut pas aller loin », soutenant que « la dignité de Algérie n’est pas un fond de commerce ».
« Nous avons un devoir envers nos 5.630.000 martyrs », a-t-il souligné précisant dans le même contexte que « le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris est conditionné par le respect total de l’Etat algérien ».