Le sommet sur le climat COP26 s’est ouvert dimanche à Glasgow en Ecosse, avec comme objectif la limitation du réchauffement de la planète à +1,5 degrés tel que défini par l’Accord de Paris de 2015, grâce au respect des engagements des pays l’ayant ratifié, dont l’Algérie qui défend surtout le principe d’équité entre pays développés et pays émergents en la matière.
Les objectifs de la COP26 restent très ambitieux avec comme principal enjeu d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 en gardant un réchauffement de la planète ne dépassant pas +1,5 degrés.
Pour cela, les pays devront s’engager à accélérer la sortie du charbon, réduire la déforestation, accélérer le passage aux véhicules électriques et encourager les investissements dans les énergies renouvelables.
L’autre ambition des organisateurs et d’amener les pays participants à protéger et restaurer les écosystèmes, à travers, notamment, la construction d’infrastructures et l’adoption d’une agriculture résilientes pour éviter la perte de maisons, de moyens de subsistance et même de vies.
Ces deux points nécessitent de mobiliser des fonds, ce qui sera demandé aux pays les plus développés qui devront tenir leur promesses en mobilisant au moins 100 milliards de dollars de financement climatique par an, tout en libérant les milliers de milliards de financement des secteurs privé et public nécessaires pour garantir la neutralité carbone.
Cela en plus d’appeler à la collaboration entre les gouvernements, les entreprises et la société civile afin d’accélérer la lutte contre la crise climatique.
Des objectifs partagés par l’Algérie, comme en témoigne les efforts déployés par le Gouvernement dans la mise en place d’une politique de transition énergétique visant à la réduction de l’utilisation des énergies fossiles, tout en tablant sur des modèles de consommation basés sur l’efficacité énergétique.
L’Algérie plaide, surtout, pour des résultats garantissant l’équilibre des intérêts entre tous les pays parties à l’Accord de Paris, estimant que le traitement des questions climatiques doit reposer sur la responsabilité historique des pays développés, principaux générateurs de gaz à effet de serre, durant ces dernières décennies, ainsi que la prise en compte des différences entre ces pays et ceux en voie de développement.
Il n’est, ainsi, pas question pour l’Algérie que les pays développés imposent aux nations en voie de développement des conditions écologiques à même de freiner leur élan industriel et retarder leur essor économique.
A ce titre la ministre de l’Environnement, Samia Moualfi, qui prendra part à la Cop26, avait invité les responsables africains, lors de sa participation aux travaux de la 18ème session ordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), a plaidé pour adopter des décisions en faveur du continent garantissant une mise en oeuvre efficace de l’accord de Paris dans le cadre de l’équité et la transparence, et conformément aux principes énoncés dans la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Au titre de l’Accord de Paris, l’Algérie s’est engagée à la réduction de 7% des gaz à effet de serre d’ici à 2030 avec ses propres capacités et moyens, un taux qui pourrait atteindre 22 % si elle arrivait à bénéficier de l’aide financière et technologique nécessaire.