– L’engagement et les efforts de l’Algérie au sein de la Ligue arabe pour la résolution des différends sont salutaires et doivent inspirer d’autres pays à faire de même au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU, a plaidé, mardi à Alger, le chef de délégation de la fondation finlandaise Crisis Management Initiative (CMI), Janne Taalas.
« Le système actuel du Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas conçu pour faire face aux conflits que nous connaissons de nos jours, encore moins pour les prévenir. Il a été conçu uniquement pour maintenir l’équilibre entre les pays membres et le reste des Etats. Cet avis est partagé même par le SG de l’ONU, Antonio Guterres », a expliqué M. Taalas au cours d’une conférence sur « Les retombées du conflit en Ukraine à l’échelle internationale », organisée par l’Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI).
Saluant, dans le même contexte, les appels incessants de l’Algérie au désarmement nucléaire et le professionnalisme de ses diplomates au niveau des instances internationales en faveur de la paix, le diplomate finlandais a souligné que « la conception d’un nouveau système au sein du Conseil de sécurité est désormais faisable, à la faveur de la prise de conscience des Etats du caractère brusque de la résurgence des guerres ».
Autre facteur qui devrait inciter les Etats et décideurs politiques à trouver un nouveau mécanisme à même de faciliter la résolution des différends de façon pacifique, « les retombées de la guerre sur les populations du monde entier », relève le conférencier.
« Le déclenchement du conflit en Ukraine a fait installer la crise alimentaire dans beaucoup de pays. Les images parvenant d’Inde et du Liban, du fait de l’absence du blé, sont tragiques », a-t-il noté, prévenant que « la situation se compliquera davantage dans le cas où ce conflit perdure ».
Dans le même registre, le chef de délégation du CMI a fait observer que « la résurgence des guerres et conflits a fait revenir quelque part le monde en arrière ».
Poursuivant son plaidoyer en faveur de la résolution des conflits de façon pacifique, le conférencier a indiqué qu’outre les enjeux géopolitiques, les guerres viennent aussi à bout des ressources financières des pays impliqués dans ces conflits.
Saluant, enfin, les organisations indépendantes qui œuvrent sans relâche pour le triomphe de la paix à travers le monde en dépit des difficultés qu’elles rencontrent dans l’accomplissement de leurs missions, M. Taalas a invité « les leaders du digital et du numérique à contribuer à cet objectif noble ».
« La technologie et les réseaux sociaux sont malheureusement le pire ennemi de la paix en cette époque. L’on déclenche et attise les guerres à travers ces technologies et réseaux sociaux », a-t-il regretté.