L’Algérie renferme un patrimoine matériel et immatériel préhistorique «très important» nécessitant protection et valorisation, a souligné lundi à Bouira le président du Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique (CRESPIAF), Slimane Hachi.
Au cours d’une journée de vulgarisation sur le patrimoine préhistorique, organisée par la direction locale de la culture, M. Hachi a mis l’accent sur la nécessité, pour les autorités concernées, de développer tout un système de protection pour préserver les différents sites et vestiges préhistoriques au Sahara ainsi que dans le nord du pays.
«Ce patrimoine préhistorique revêt une importance capitale dans notre pays. Mais il faut que cette richesse soit soumise à tout un système de protection pour la préserver et veiller à sa transmission aux générations futures», a insisté le président de l’ex-Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (CNRPAH).
Pour l’intervenant au cours de la rencontre de vulgarisation, la protection et la prise en charge du patrimoine matériel et immatériel préhistorique sont indispensables afin que l’Algérie puisse en tirer profit en alimentant les musées, le mettre à la disposition des visiteurs, des touristes et du grand public, mais aussi en le mettant à la disposition des élèves au travers les manuels scolaires.
«Ces sites et vestiges sont très fragiles, mais aujourd’hui nous avons tous les moyens de protection pour les préserver en réalisant d’abord des inventaires, ainsi que des documentaires écrits, en image et avec son et la voix», a souligné M. Hachi.
Au Sahara (Sud d’Algérie), plusieurs parcs naturels ont été classés et répertoriés par les pouvoirs publics à l’image de ceux de la vallée du M’zab, Tassili, Tidikelt, le Hoggar, celui de Tindouf ainsi que de l’Atlas saharien. «Ce sont ces organismes qui sont chargés de protéger et de sauvegarder les différents sites et vestiges préhistoriques de cette région, afin de pouvoir les transmettre aux nouvelles générations», a-t-il dit.