– Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a affirmé, samedi à Arzew (Oran), que l’Ecole nationale supérieure des sciences géodésiques et des technologies spatiales sera un outil d’élaboration du programme spatial national et un pôle de développement des satellites.
Dans une allocution à l’occasion de l’ouverture officielle de l’année académique à l’Ecole nationale supérieure des sciences géodésiques relevant du Centre national des technologies spatiales (CNTS) d’Arzew, M. Benziane a souligné que « cette institution, relevant pédagogiquement du ministère de l’Enseignement supérieur et la recherche scientifique, sera un outil d’élaboration du programme spatial national et un pôle de développement des satellites ».
Le ministre a déclaré que « l’école se chargera d’assurer une formation supérieure aux titulaires des diplômes d’ingénieur et de master dans les domaines des sciences géodésiques, de localisation et des technologies spatiales, notamment en géodésie, télédétection, traitement des images et cartographie, ainsi que les systèmes d’information géographique (SIG), la topographie et les techniques de cartographie.
- Benziane a expliqué que « la création de l’Ecole nationale supérieure des sciences géodésiques et des technologies spatiales, en vertu du décret exécutif 20-300 du 15 octobre 2020, s’inscrit dans le cadre de la concrétisation de la volonté des haute direction du pays, à sa tête le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et du programme sectoriel comportant les actions prévus par le Gouvernement pour la période de 2021 à 2024, notamment dans sa partie liée à l’amélioration de la formation supérieure et à la réorganisation des écoles supérieures en pôles d’excellence pour répondre aux besoins du pays en matière de formation supérieure spécialisée.
« Cette école vient renforcer le réseau des écoles supérieures et le pôle scientifique et technologique de Sidi Abdallah, qui comprend actuellement deux écoles nationales, à savoir l’Ecole nationale d’intelligence artificielle et l’Ecole nationale supérieure des mathématiques », a souligné le ministre, affirmant la poursuite du processus de réalisation de plusieurs pôles d’excellence spécialisés dans les sciences et les technologies de pointe.
- Benziane a indiqué que la wilaya d’Oran s’est dotée de cette école qui s’ajoute aux neuf établissements universitaires existants, dont huit sont affiliés à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique et une école sous tutelle des postes et télécommunications, pédagogiquement affiliée au secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, afin de réaliser l’intégration entre le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et ces deux écoles, notamment en ce qui concerne l’investissement en produits de la formation, la recherche développementale et appliquée dans le domaine des technologies spatiales et de ses sciences.
Le ministre a réaffirmé la volonté de son département ministériel d’aller de l’avant pour réussir et accompagner toute recherche qui s’inscrit dans le cadre de la valorisation des acquis de la recherche scientifique et favoriser la conception et le développement local des outils spatiaux qui seront mis au service du développement économique, social et culturel du pays, grâce aux laboratoires dans le domaine des technologies spatiales et de ses applications, ainsi qu’aux projets communs de développement ou de recherche.
« A travers l’Ecole nationale supérieure des sciences géodésiques et des technologies spatiales, nous pourrons lier des passerelles avec le Centre de développement des satellites, ce qui permettra aux compétences scientifiques de l’université algérienne de transformer les modèles de conception de la recherche en produits industriels », a-t-il encore déclaré, relevant que « de telles compétences feront de l’université algérienne une véritable locomotive du développement et joueront un rôle de premier plan dans l’exercice des responsabilités sociales et sociétales, à travers la coopération et le partenariat avec le Centre de développement des satellites pour réaliser l’indépendance de l’Algérie dans la mise en œuvre des satellites, et ce en travaillant étroitement avec le pôle technologique universitaire ».
De son côté, le Directeur général de l’Agence spatiale algérienne (ASAL) , Azzeddine Oussedik a souligné que la mission principale de l’Ecole nationale supérieure de géodésie et des technologies spatiales réside dans « la formation des compétences en ingénierie de l’information géographique afin de donner une impulsion au développement des projets et la maîtrise des outils géomatiques, notamment des techniques de réception et de traitement de l’information géographique aidant à la prise de décision dans les domaines de développement, de gestion des ressources et d’aménagement du territoire ».
Il a ajouté que cette formation permettra « d’acquérir des compétences multiples, notamment dans les domaines de la fourniture d’informations spatiales, de la conception et de l’exploitation des banques de données, du traitement des données et des graphiques spatiaux issus de la cartographie automatisée, des systèmes d’information géographique, d’évaluation de projets, des systèmes d’information géographique, de la cartographie numérique et du développement des compétences en géodésie spatiale », faisant savoir qu’un programme de formation élaboré aux normes internationales comprend plusieurs disciplines, dont la géodésie, la géomatique, la télédétection et le traitement d’images ».
En marge de l’ouverture officielle de l’année universitaire de l’Ecole nationale supérieure des sciences géodésiques et des technologies spatiales, une convention-cadre a été conclue entre l’université des sciences et des technologies « Mohamed Boudiaf » d’Oran (USTO-MB) et le centre de développement des satellites relevant de ASAL, sur l’accompagnement dans la formation doctorale, la préparation conjointe de projets et leur mise en œuvre, ainsi que l’échange d’expériences, le développement, la recherche, la formation et les travaux sur l’élargissement des résultats de la recherche dans le domaine des technologies spatiales à tous les partenaires et utilisateurs.
A l’occasion, une exposition a été organisée mettant en exergue une série de projets mis en œuvre par le Centre des technologies spatiales au profit de partenaires socio-économiques qui utilisent les données spatiales fournies par les satellites algériens pour l’observation, la géolocalisation et les systèmes d’aide à la prise de décision, ainsi que d’autres domaines vitaux considérés parmi les priorités du développement durable, tels que les ressources en eau, l’énergie solaire, l’agriculture, l’exploration minière, les risques majeurs (inondations, incendies de forêts, désertification et autres).
Le ministre a inauguré l’Ecole nationale supérieure des sciences géodésiques et des technologies spatiales située au Centre national des techniques spatiales d’Arzew.
L’école, qui s’étend sur une superficie de 4 hectares, dispose d’un laboratoire bio-numérique et d’un autre mécanique, de 4 salles d’application équipées de 30 ordinateurs et de salles d’une capacité entre 20 et 50 places, d’un laboratoire technique contenant 72 appareils de lever topographique, en autres, en plus d’une résidence pouvant accueillir 350 lits, d’un restaurant d’une capacité de 200 places et d’un centre médico-social.