L’inclusion de la femme dans l’économie, source de nouvelles opportunités

– Une plus grande inclusion de la femme dans l’économie nationale peut constituer de nouvelles opportunités de développement, notamment avec la promotion des compétences comme levier principal, ont convenu, samedi à Alger, plusieurs consultantes et femmes chefs d’entreprises.

Lors du panel « Femme et gouvernance » tenu dans le cadre du Forum international de la femme (FIF) organisé par la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), la consultante en transport aérien Ouiza Mouheb, a souligné que l’Algérie disposait des moyens de développement du secteur du transport aérien en incluant les compétences féminines.

Toutefois, « le constat est que nous n’avons pas de femmes à des postes de PDG ou de conseiller. Il y a là une pépinière de compétences qui stagne », a-t-elle déploré.

Pour remédier à ce constat, Mme Mouheb a proposé de réaliser des audits de parité homme-femme au sein des entreprises et de mettre en place un plan d’action muni de mécanismes permettant de connaitre clairement les critères de promotion.

Il s’agit, selon elle, de créer un système d’information qui répertorie les compétences nationales.

Citant une étude internationale montrant que les compagnies aériennes dirigées par des femmes ont de meilleurs résultats, la consultante a souligné l’intérêt de développer les compétences managériales des femmes universitaires.

De son côté, La PDG du groupe Saidal, Fatoum Akacem a incité la femme algérienne « à se donner tous les moyens » de s’intégrer au niveau des hauts postes de responsabilité notamment avec leur bagage professionnel.

« Le leadership de la femme algérienne est désormais une réalité », a-t-elle estimé.

Pour sa part, l’inspectrice centrale des impôts et recouvrement au niveau de la wilaya de Constantine, Souhila Smati, a rappelé que le système des quotas a permis de mieux intégrer les femmes dans la sphère politique et économique du pays.

« Mais ce système a pris en considération la quantité mais pas la façon d’intégrer la femme au sein des assemblées élues », a-t-elle argué, ajoutant qu’il y a « une réelle » volonté politique que les partis, les associations et les différentes organisations doivent mettre en oeuvre sur le terrain.

« Il s’agit de créer un climat adéquat pour attirer les compétences féminines afin d’assurer leur présence au sein de la scène politique », a estimé Mme Smati.

Intervenant lors de ce panel, l’avocate et juriste tunisienne, Hamida Mrabet, a indiqué que l’implication des femmes dans l’économie doit poser le dialogue autour de la place de la femme dans la prise de décision.

« Les plus grands handicaps pour nous en tant que femmes arabes ce sont les mentalités », a-t-elle tranché, notant que lorsque la femme atteint un poste important de responsabilité, elle est considérée comme « une privilégiée ».

De son côté, la chef d’entreprise sénégalaise, Ngone Ndoye, a rappelé que la participation de la femme à la vie active en Afrique est globalement « plus importante que partout ailleurs ».

« Il n’est pas possible d’envisager un développement socio-économique sans les femmes », a-t-elle affirmé.

Elle a en outre recommandé d’exploiter le potentiel de la femme en tant qu’acteur de développement au sein des économies africaines tout en misant sur les jeunes et en intégrant la diaspora africaine pour le développement du continent grâce au transfert technologique et à la mobilité académique.

 

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