Après les multiples hésitations des pouvoirs publics concernant l’importation des véhicules neufs et ceux d’occasion ayant moins de 3 ans, pour lesquelles rien n’a encore été définitivement tranché, les prix des véhicules d’occasion sur le marché local sont plus chers que d’habitude, selon les visiteurs, qui ont attribué cette flambée au gel les importations et au manque d’approvisionnement. Les visiteurs de marché hebdomadaire de la willaya d’Annaba ont constaté que les prix des véhicules d’occasion ont battu les records, selon eux, les prix des véhicules de plus de 20 ans ont doublé, malgré leur état de vétusté, une voiture datant de quelques années peut être vendue plus cher que son prix d’acquisition neuf en Algérie.
En raison d’une offre faible sur le marché, une hausse qui risque de persister, malgré l’annonce de la relance de l’activité d’importation des véhicules neufs. Torpillé par une crise sanitaire sans précédent ainsi que par le gel des importations de voitures de moins de trois ans, qui a trop duré, le marché automobile continuent à subir des tensions.
En effet, quelques citoyens comprennent d’ailleurs que les vendeurs de véhicules utilisés persistent à présenter leur véhicule avec des prix aussi onéreux. Ils expliquent ce point par le fait que les premiers véhicules importés depuis l’étranger vont probablement mettre beaucoup de temps à arriver. Cela à cause des procédures administratives et douanières.
Ce qui laisse encore une certaine marge de manœuvre aux vendeurs de véhicules d’occasion qui tirent profit de cette situation. Certains expliquent cette montée des prix par le fait que les voitures importées serraient probablement aussi chères, selon eux.
Par ailleurs , le président de l’Organisation Algérienne de Protection et d’Orientation du Consommateur et de son Environnement (APOCE), Mustapha Zebdi, estime, que la baisse ou, au moins, la stabilisation des prix des véhicules d’occasion ne sera palpable que si l’offre sur les véhicules neufs est plus compétitive que celles des véhicules d’occasion, avec l’importation de véhicules à des coûts raisonnables à la portée des bourses moyennes. Pour conclure, si la pandémie du Covid-19 a impacté le marché du neuf, avec des retards de livraisons importants, la crise a aussi affecté le marché des véhicules d’occasion.
Sarah Yahia
