Aujourd’hui, la wilaya d’Annaba à l’instar de toutes les wilayas du pays commémore le 62ème anniversaire des manifestations du 17 octobre 1961 survenues à Paris, l’un des événements les plus sinistres de l’histoire des puissances coloniales du XXe siècle. Cet événement documente l’escalade de la violence exercée contre les Algériens d’année en année, dans le cadre des tentatives coloniales visant à étouffer la révolution libératrice algérienne. En effet, ce jour-là, communément appelé le « Mardi noir », la France a perpétré l’une des pires atrocités contre des civils innocents qui manifestaient pacifiquement contre le couvre-feu discriminatoire imposé par le préfet de police de Paris, Maurice Papon, un homme ultérieurement condamné en 1998 pour crimes contre l’humanité, portant une haine aveugle envers les Algériens. Cette animosité s’est clairement manifestée lors de son mandat précédent en tant que préfet d’Oran.
Selon les témoignages recueillis par la radio algérienne, après l’imposition du couvre-feu sur les travailleurs algériens, Maurice Papon a ordonné à la police de réprimer les manifestants, s’engageant lui-même à en couvrir les conséquences.
Malgré leur stricte obéissance aux ordres de la Fédération de la Libération Nationale en France de ne pas céder aux provocations des forces de police françaises, ces dernières ont persisté à élever le niveau de violence infligée quotidiennement aux immigrés algériens, transformant ainsi un jour d’octobre 1961 en un crime contre l’humanité.
Sara.Y