Chaque année, le 05 juin, le monde entier célèbre la Journée mondiale de l’environnement, une occasion de sensibiliser le public aux enjeux environnementaux et de promouvoir des actions concrètes pour la protection de notre planète. A cette occasion, il est pertinent de s’interroger sur la situation et l’état des lieux à Annaba en matière d’environnement.
Si la ville d’Annaba dispose d’atouts naturels indéniables, avec son littoral splendide et ses massifs montagneux, elle est loin d’être un modèle en matière de gestion environnementale. La pollution de l’air, générée par les industries et le trafic automobile, est un problème majeur qui affecte la santé des habitants. Les déchets, quant à eux, ne sont pas toujours traités de manière adéquate, ce qui entraîne une prolifération des décharges sauvages et une contamination des sols.
La dégradation du patrimoine naturel est également préoccupante. Les forêts, autrefois luxuriantes, sont menacées par l’exploitation forestière illégale et les incendies. Les zones humides, habitats essentiels pour la biodiversité, sont victimes de l’urbanisation et de la pollution.
Face à ces défis, les efforts déployés par les autorités locales semblent insuffisants. Des plans d’action ont certes été mis en place, mais leur mise en œuvre reste souvent timide. La sensibilisation des citoyens est également un point faible, et l’implication des acteurs associatifs dans la protection de l’environnement n’est pas toujours encouragée.
Cependant, l’initiative «Tu jettes, tu payes» de l’association Green Bike est une initiative ambitieuse visant à lutter contre le fléau des déchets sauvages. Elle s’inspire du principe pollueur-payeur et vise à responsabiliser les citoyens quant à la gestion de leurs déchets et de mettre en place des mesures dissuasives contre les comportements inciviques.
A l’occasion de cette Journée mondiale de l’environnement, il est donc urgent que la ville d’Annaba prenne un virage décisif en matière d’écologie. Il est nécessaire de mettre en place des politiques publiques ambitieuses et de mobiliser tous les acteurs de la société civile pour :
Réduire la pollution de l’air et des sols : En investissant dans les transports propres, en promouvant les énergies renouvelables et en renforçant les contrôles sur les industries polluantes.
Gérer efficacement les déchets : En développant des filières de tri et de recyclage performantes et en luttant contre les dépôts sauvages.
Préserver la biodiversité : En protégeant les espaces naturels, en sensibilisant à la protection des espèces menacées et en encourageant des pratiques agricoles durables.
L’avenir d’Annaba dépend de notre capacité à agir collectivement pour protéger son environnement. La Journée mondiale de l’environnement doit être l’occasion de nous mobiliser et de prendre des engagements concrets pour faire de cette ville un exemple en matière de développement durable.
En somme, la ville d’Annaba a du chemin à parcourir pour se hisser au rang des bons élèves en matière d’environnement. La transition écologique ne pourra se faire qu’à travers une implication forte des pouvoirs publics, des entreprises et des citoyens. En conjuguant nos efforts, nous pouvons faire d’Annaba une ville plus verte, plus saine et plus écologique pour les générations futures.
Sara Boueche
