En pleine saison estivale et en dépit des nombreux dispositifs mis en place par les différents organismes et autorités locales, la problématique du non-respect des listes de garde des pharmacies se pose toujours. Les citoyens de la ville d’Annaba se plaignent gravement du peu de pharmacies disponibles la nuit. Les pharmaciens reconnaissent tout de même le bien-fondé des revendications des citoyens. Sous le sceau de l’anonymat, un pharmacien estime que le manque de coordination entre les officines est l’une des causes de cette défaillance. Une situation qui pénalise certainement les malades, surtout ceux en quête d’un médicament recommandé en urgence tard la soirée. Une grande partie des patients, en particulier ceux atteints de maladies chroniques, ont exprimé leur profonde déception face au déficit de pharmacies de garde la nuit. Certains citoyens se voient souvent être obligés de parcourir des kilomètres en soirée ou se déplacer vers d’autres communes avoisinantes pour pouvoir disposer des médicaments prescrits par le médecin traitant. D’autres craignant les risques d’agressions nocturnes préfèrent patienter jusqu’au lendemain matin. C’est surtout au moment des heures tardives de la nuit qu’il devient difficile d’obtenir son médicament, compte tenu des permanences de nuit limitées. La préoccupation des patients, notamment des malades chroniques a été maintes fois soulevée à travers nos précédentes éditions et par de nombreux confrères de la presse locale. Il est attendu des responsables du secteur concerné de se pencher attentivement sur ce sujet et d’amener les gérants d’officines à respecter scrupuleusement les horaires de permanence. Actuellement la situation persiste et certains pharmaciens se cachent derrière le fallacieux prétexte de la sécurité des biens et des personnes. Ce qui revient à dire : « leur sécurité au détriment de la santé de centaines de malades », surtout qu’en l’absence d’un médicament leur santé pourrait s’aggraver du jour au lendemain.
Sarah Yahia
