Les législatives du 12 juin prochain, entrent dans leur dernière ligne droite avec le coup de starter jeudi dernier pour la campagne électorale, qui doit se poursuivre jusqu’au 08 juin.
Pour cette première journée, où la force des symboles comptent généralement beaucoup, les candidats, notamment les partis politiques, ont choisi chacun des lieux emblématiques pour entamer leur campagne.
Ainsi, Abderazak Makri a choisi les villes d’Ouargla puis de Touggourt pour entamer son marathon électoral; le chef du FLN , pour sa part, fait l’honneur à sa wilaya d’origine, Msila pour sa première sortie électorale sur le terrain, alors que Abdelkader Bengrina opte pour Ouled Djellal et , dans l’après-midi, Batna pour animer deux meetings..
Amine Osmani, du parti (Hizb Saout Al Châab, privilégie pour le démarrage une campagne, de proximité à Birkhadem, pendant que Tahar Benbaibéche opte pour Bordj Bouararidj puis Sétif dans l’après midi, pour lancer sa campagne.
Le coup de starter de la campagne électorale est précédé par nombre de préalables, notamment la signature d’une charte d’éthique imposée par l’ANIE à l’ensemble des candidats pour interdire le discours de la haine et de la discrimination lors des interventions dans les meetings, qui par ailleurs, doivent répondre aussi à une exigence sanitaire stricte, à cause de la pandémie du Coronavirus.
Et « dans le cas où les dispositions sanitaires ne seraient pas respectées, les meetings seraient automatiquement suspendu « , avertit jeudi Mohamed Charfi , le président de l’ANIE.
Il faut juste rappeler que cette campagne électorale présente la singularité d’être marquée par la prédominance des listes indépendances sur les listes partisanes, avec 1220 listes indépendantes contre 1180 listes présentées par 28 partis politiques (sur les 39 qui ont retiré des dossiers de candidatures) pour les 58 circonscriptions électorales .
Ce nombre imposant de candidats pour les 401 sièges de la chambre des députés e est inédit dans les annales électorales en Algérie et pourrait trouver son explication selon l’universitaire et Pr de droit constitutionnel Rachid dans les changements intervenus au niveau des conditions politiques et juridiques sous l’impulsion du président Tebboune.
«En première lecture, je crois pouvoir dire que ce rush pourrait se justifier d’abord par l’engagement du président Tebboune à respecter la volonté du peuple à travers des élections transparentes et par le changement radical intervenu dans le régime électoral qui élimine du processus électorale l’administration quia souvent fraudé en faveur des partis du pouvoir » , explique t-il dans une déclaration à la presse.
Si un grand nombre de partis politiques et de candidats indépendants s’inscrivent dans l’agenda électorale du président Tebboune qui a promis la construction de « l’Algérie nouvelle », des partis dits de la mouvance démocratique et ont choisi de boycotter le rendez-vous électoral du 12 juin prochain.
Des partis comme le FFS, le RCD, le Parti des travailleurs , rejettent les élections comme réponse à la crise politique , défendant la mise en place d’une transition politique « pour mettre plate le système » et doter le pays de nouvelles institutions « pour consacrer définitivement la démocratie avant le retour au processus électoral.
Le lancement de la campagne électorale survient dans un contexte politique et social t tendu avec un enchainement sans précédent de grèves sectoriels(Education ,Santé, Administration locales, Sapeurs pompiers)
Les syndicats indépendants de ces secteurs qui sont en première ligne revendiquent une « amélioration du pouvoir d’achat » et « des « augmentations de salaires, face à une spirale inflationniste qui a touché de large frange de la société algérienne y compris la classe moyenne.
Sur le plan politique, les manifestations du Hirak ont repris depuis le 22 févier, mais le, face au potentiel risque de « dérapage et d’instrumentalisation », le ministère de l’Intérieur a pris la décision de soumettre les marches hebdomadaires à une autorisation préalable de l’a a Administration qui doit être informée du nom des organisateurs de la manifestation de l’itinéraire et des slogans.
D’autres dispositions juridiques , avec des peines d’emprisonnement, sont annoncées par le ministère de la Justice pour prévenir d’éventuels acte d’obstruction et de violence contre les citoyens, le jour du vote , le 12 juin.
En attendant ce jour, les partis qui ont pris le parti de l’élection ont l’obligation de sensibiliser les algériens que c’est « le bon choix pour sortir de la crise » et surtout de les convaincre d’aller voter massivement.