Dans une vidéo postée, vendredi, sur le site marocain le 360, le leader du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) Ferhat Mehenni, s’est évertué à répondre à un entretien gauchement orienté, faut-il souligner.
Il reste qu’au-delà des réponses, au demeurant attendues, de l’autoproclamé président de la non moins autoproclamée République de Kabylie, visant à se dédouaner des accusations de l’Algérie quant à son implication dans les incendies de Kabylie, le meurtre de Djamel Bensmail et d’intelligence avec des parties étrangères, Ferhat Mehenni a, d’évidence semblé mal à l’aise.
Balbutiant, parfois, et cherchant ses mots, il était loin de l’image d’un homme qui se veut serein, préférant miser sur des effets d’annonce.
« 70 ans et co-fondateur de la première Ligue des droits de l’homme en Algérie» et récipiendaire d’un vague prix en la matière… d’Indonésie. «Réfugié politique sous protection internationale». Dépositaire « d’une plainte à la cour pénale internationale (CPI) contre Saïd Chanegriha et Abdelmadjid Tebboune pour génocide en Kabylie». Et enfin, «Je jure devant Dieu et les hommes que je ne perçois pas de salaire du Maroc».
Le champ sémantique dans le contenu de l’intervenant renvoie l’image d’une posture grotesque d’un homme à l’indigence argumentaire avérée ; loin à tout le moins de l’envergure d’un leader politique réel.
Qui donne surtout à croire que la peur l’envahit, car et c’est visible que le mandat d’arrêt lancé contre lui a fini par le déstabiliser, d’où ses appels au dialogue, qui ne sont qu’une tentative de ménager ses arrières et de tenter d’apparaître comme un homme ouvert.
Ebranlé ? On le serait à moins, d’autant que dans son intervention, truffées de contre vérités, notamment sur la réalité de l’épidémie de la Covid-19 et ses accointances avec le Mahzen et l’entité sioniste, Ferhat Mehenni a susurré vouloir «prendre langue» avec le pouvoir en place. Ce seul aveu pourrait encore témoigner de la peur panique qui s’est emparée d’un opposant forcené qui a appelé aux armes en Kabylie, il y a peu de temps.
Cette peur est d’autant plus manifeste qu’il était apparu les traits défaits, ébranlé par la décision de justice à son encontre alors que dans ses propres rangs, ses lieutenants tirent le tapis sous ses pieds ; l’un d’eux, Idir Joudi, son ancien bras droit, révèle dans une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux, que « Ferhat Mehenni perçoit du Maroc 250.000 euros mensuellement »