Le problème de la mendicité ne cesse de prendre des proportions inquiétantes à Annaba. Les mendiants, femmes, hommes et mêmes enfants sont souvent installés principalement aux abords des mosquées, des bureaux de poste, des boulangeries, des restaurants et des magasins d’alimentation générale pour demander l’aumône. C’est devenu une pratique courante. Des enfants en bas âge sont traînés pour apitoyer les passants, des mendiants qui accaparent les chaussées. En sillonnant les rues de la ville, on rencontre plusieurs catégories de mendiants, dont un grand nombre sont infirmes, malades. On trouve des femmes traînant derrière elles leurs enfants. Mais ceux qui suscitent des interrogations sont sans nul doute ceux-là mêmes qui ont l’air d’être en bonne santé et relativement bien vêtus. D’ailleurs, les gens ne savent plus qui est le vrai ou faux mendiant tellement que c’est devenu un métier très rentable. s’ajoutant aux mendiants nationaux, les réfugiés syriens et les subsahariens qui se mettent également dans la partie dans les différents quartiers de la ville. Questionnés au sujet du phénomène de la mendicité, les citoyens ont des avis mitigés. Certains n’hésitent pas à qualifier la plupart de ceux qui demandent l’aumône de « mendiants professionnels ou bien de charlatans » profitant de la générosité et de la naïveté des uns et des autres.
Mais si l’on estime que la mendicité est non seulement un fléau social à combattre mais aussi un segment de l’emploi informel à éradiquer tout comme le commerce informel, il faut, et c’est le rôle des institutions de l’Etat intervenir, pour y mettre un terme. L’Etat doit intervenir pour mettre fin à ce calvaire, les Algériens se trouvent noyés par le nombre de quémandeurs étrangers qui y surpasse à présent celui des mendiants algériens.
Sarah Yahia
