Un nouveau cahier des charges sur la distribution des produits pharmaceutiques sera publié dans « les jours à venir » au journal officiel, a indiqué lundi à Alger, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed.
S’exprimant sur les ondes de la radio nationale, M. Benbahmed a expliqué que ce nouveau cahier des charges « verra le jour par arrêté publié au journal officiel », ajoutant qu’il permettra de contrecarrer, notamment, « tout acte de rétention ou spéculatif de la part des distributeurs ».
Il a, dans ce sens, souligné que « l’ensemble des distributeurs seront reagréés avant la fin du mois de février prochain », précisant que « ce travail se fait de concert avec les associations des distributeurs, des producteurs, les syndicats et les ordres des pharmaciens ».
En outre, en réponse à une question sur le risque d’une éventuelle rupture de stocks des médicaments entrant dans le protocole thérapeutique anti-Covid-19, M. Benbahmed a assuré qu’il « ne peut pas y avoir de rupture car l’ensemble de ces produits sont fabriqués localement, y compris les tests et l’oxygène ».
Or, le ministre a déploré « une rétention et une spéculation » de la part de certains distributeurs, qui « ne libéraient pas leurs produits dans le délais légal de 48 heures », avec l’intention de faire de « la vente concomitante et de la vente associée », ce qui est, a-t-il dit, « complètement interdit ».
Il a ajouté qu' »une vingtaine de mise en demeure ont été notifiées à des distributeurs, et des fermetures ont eu lieu », dans le cadre des inspections menées par les brigades mixtes avec le ministère du Commerce.
Sur les raisons de cette « tension » sur les médicaments prescrits dans le protocole thérapeutique contre le Covid-19, M. Benbahmed a pointé du doigt « le lobby de l’importation » qui, a-t-il dit, « se retrouve aussi au niveau de la distribution ».
Covid-19 : renforcement du programme d’inspection de la disponibilité des médicaments
Il a, par ailleurs, évoqué dans le détail le « dispositif particulier » de veille et de contrôle du programme d’importation et de production des produits pharmaceutiques, mis en place pour assurer une « disponibilité continue », soulignant, à ce propos, que la conjoncture actuelle est « exceptionnelle » car il s’agit d’une période de pandémie.
Par ailleurs, M. Benbahmed a indiqué que les perspectives du secteur de l’industrie pharmaceutique pour l’année 2022 sont « plus que prometteuses même en termes d’exportation », annonçant la tenue en mai prochain à Dakar d’une foire spécifique à l’industrie pharmaceutique algérienne, et d’une autre, en cours de préparation, aux Emirats Arabes Unies.
Le ministre a rappelé aussi que la facture d’importation des médicaments a baissé en 2021 de 800 millions de dollars par rapport à 2019, reculant de 2 à 1,2 milliards de dollars, tandis que la production nationale a évolué d’un (1) milliard de dollars durant la même période.