Boris Johnson remanie Downing Street pour sauver son mandat

Le premier ministre britannique espère calmer la colère du grand public et des élus conservateurs, ulcérés que des fêtes aient été organisées à Downing Street en pleine pandémie, .

Le 31 janvier, en pleine tourmente du « partygate », Boris Johnson s’était engagé à modifier la manière de fonctionner de Downing Street pour sauver son mandat de premier ministre. Ces derniers jours, les nominations se sont donc succédé à son cabinet et le dirigeant a même annoncé un remaniement ministériel, mardi 8 février, dans l’espoir de calmer la colère du grand public et des élus conservateurs, ulcérés que des fêtes aient été organisées à Downing Street en pleine pandémie de Covid-19 et en rupture avec les règles sanitaires – douze d’entre elles font l’objet d’une enquête de police, dont une qui a eu lieu dans son appartement de fonction.

En matière de changement, Boris Johnson s’est surtout contenté de rappeler d’anciens collaborateurs ou de promouvoir des fidèles – surtout des hommes, brexiters endurcis. Et presque chaque nomination a déclenché une nouvelle polémique, fragilisant encore plus sa position. Mardi, Jacob Rees-Mogg, ministre des relations avec le Parlement, a hérité du ministère des « opportunités du Brexit ». Ce politique cultivant son personnage d’aristocrate traditionaliste est connu pour son euroscepticisme et ses nombreuses gaffes.

 

En 2018, il estimait, sur la chaîne Channel 4, qu’il faudrait « peut-être cinquante ans pour tirer les bénéfices du Brexit ». Fin 2021, il a été à la manœuvre pour tenter de sauver un ami, le député conservateur Owen Paterson, suspendu par le Parlement pour avoir utilisé sa position d’élu afin de facturer des services de lobbying. C’est d’ailleurs cette tentative de sauvetage difficilement justifiable qui a signé le début du désamour entre Boris Johnson et une partie des élus tory.

« I Will Survive »

Mardi, le poste de ministre des relations avec le Parlement a été confié à Mark Spencer, un autre « johnsonien », précédemment chief whip des conservateurs, c’est-à-dire chargé de la discipline de vote à la Chambre des communes. La promotion de M. Spencer a immédiatement été dénoncée, l’élu faisant l’objet d’un signalement à la police pour des propos qu’il aurait tenus à une collègue, la députée Nusrat Ghani. Cette dernière affirme qu’il lui aurait annoncé son éviction du gouvernement Johnson, fin 2020, au motif qu’elle était « musulmane ». Cette nomination est « complètement inappropriée », a dénoncé la députée travailliste Thangam Debbonaire dans le Guardian.

La veille, M. Johnson avait confirmé l’arrivée à Downing Street de deux autres fidèles, un nouveau directeur du personnel – le député Steve Barclay – et un nouveau directeur de la stratégie – Andrew Griffith, également membre des Communes. « On dirait bien que Downing Street a du mal à recruter ; c’est sans doute la raison pour laquelle des élus sont nommés à des postes habituellement réservés à des hauts fonctionnaires », relève Nick Timothy, ancien chef du personnel de Downing Street du temps de Theresa May, dans une interview à un groupe de médias européens, dont Le Monde.

selon le monde fr

 

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