Le bombardement de la base de Yaroviv, sévère avertissement pour les Occidentaux

Le site visé par des frappes russes dans la nuit de samedi à dimanche n’a pas été choisi par hasard. Associé à l’OTAN jusqu’au déclenchement de la guerre, il servait depuis de plate-forme de livraison d’équipements militaires à l’Ukraine,

Le bombardement de la base militaire ukrainienne de Yavoriv s’apparente à une sérieuse mise en garde adressée par la Russie aux Occidentaux, soucieux de ne pas entrer en guerre contre Moscou tout en soutenant autant que possible Kiev. Les frappes survenues à l’aube dimanche 13 mars ont fait au moins 35 morts, d’après les autorités ukrainiennes, sur ce site situé à une vingtaine de kilomètres de la Pologne, pays membre de l’OTAN. Le moment choisi et le lieu ciblé ne doivent rien au hasard.

Le bombardement est survenu peu après que les Etats-Unis et l’Europe ont indiqué réfléchir à de nouvelles sanctions et vouloir renforcer leurs livraisons d’armes, afin d’aider la résistance ukrainienne à affronter l’armée russe. Samedi, Washington a décidé d’abonder de 200 millions de dollars (183 millions d’euros) son assistance militaire. La veille, réunis à Versailles, les Vingt-Sept avaient quant à eux convenu de doubler – pour la porter à un milliard d’euros –, l’enveloppe consacrée au financement d’armes létales fournies par les Etats membres de l’Union européenne à l’Ukraine.

Ces livraisons, qui ne font en principe pas des Occidentaux des cobelligérants, ont été dénoncées à plusieurs reprises ces jours derniers par Moscou. Dans une interview à la chaîne télévisée Perviy Kanal, le vice-ministre russe des affaires étrangères avait ainsi déclaré, quelques heures avant les frappes : « Nous avons averti les Etats-Unis que la livraison d’armes qu’ils orchestrent depuis un certain nombre de pays n’est pas seulement un geste dangereux, c’est un acte qui fait des convois mentionnés des cibles légitimes. » Il avait alors notamment cité les systèmes de défense aérienne portables et les systèmes de missiles antichars.

Le 10 mars, le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, avait déjà prévenu : « Ceux qui gorgent d’armes l’Ukraine doivent bien sûr comprendre qu’ils porteront la responsabilité de leurs actes. »M. Lavrov avait au passage dénoncé ces livraisons comme « dangereuses » et fustigé le recrutement de « mercenaires »étrangers. Des volontaires qui pourraient faire aujourd’hui partie des principales victimes du bombardement de la base de Yavoriv, celle-ci ayant manifestement servi à regrouper certains d’entre eux. Le ministère russe de la Défense a assuré que « jusqu’à 180 mercenaires étrangers et une importante quantité d’armes étrangères ont été éliminés » lors des frappes. Un responsable ukrainien local a au contraire affirmé que seuls des Ukrainiens avaient été tués.

selon le monde fr.

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