La ville d’Annaba tente de se mettre au vert en plantant des arbres, en créant des espaces verts pour préserver l’environnement et agir en faveur de la biodiversité. Un projet de végétalisation ambitieux et louable mais qui semble aussi chimérique. Car, le choix de l’arbre et de son milieu de plantation est fondamental pour la réussite de l’objectif visé. En effet, planter des arbres d’alignements par-ci et par-là, et notamment sur des trottoirs d’une façon aléatoire, provoque plus de désagréments que de bienfaits. Voir des arbres d’ornement cernés à la base d’une couche de goudron, une matière des plus polluantes utilisée lors de l’aménagement des trottoirs, les rendant imperméables. Quand l’arbre est complètement entouré de goudron, l’eau ruisselle et ne s’infiltre pas dans le sol et l’arbre ne peut pas absorber l’eau. C’est pourquoi en ville, il faut toujours prévoir un espace de terre entre la partie du sol goudronné et un arbre afin qu’il puisse absorber de l’eau. Quand l’eau ruisselle sur le trottoir ou la route, elle se charge d’éléments polluants comme les hydrocarbures ou les huiles. De plus, lors des travaux infinis que connaît Annaba, il arrive que des racines soit sectionnées ou abîmées, ce qui fragilise les arbres et les rend plus sensibles aux maladies.
En matière d’aménagement urbain et notamment dans son volet environnemental, il est important de faire appel à un paysagiste concepteur pour procéder à l’ornement de la ville conformément à un plan d’embellissement, en tenant compte des spécificités de chaque espèce. A ce sujet, le P/APC de la commune d’Annaba, monsieur Merabti a déclaré qu’il va agir en faveur de la protection de l’environnement , prévoir un espace suffisant pour accueillir l’arbre d’ornement et veiller aux conditions de sa préservation et sa durabilité.
Sara Boueche
