Le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Sami Agli a appelé hier mardi à Alger à l’accélération des réformes bancaires et monétaires pour accompagner la relance de l’économie du pays.
Intervenant sur les ondes de la radio nationale Chaine III, le président de la CAPC a estimé nécessaire de donner la priorité aux réformes bancaires et monétaires afin d’accompagner la relance économique et les entreprises du pays en difficulté, impactées par la crise sanitaire.
De plus, le même responsable soulevé l’intérêt de soutenir les entreprises en luttant contre la bureaucratie, notamment au niveau des établissements financiers.
« Les banques doivent aujourd’hui plus que jamais être présentes et s’adapter à la situation », a-t-il soutenu, estimant que des demandes de rééchelonnement et de financement effectuées par des chefs d’entreprises « n’ont pas été prises en compte auprès de certaines banques ».
« Cette crise est un facteur déclencheur d’une réforme profonde, nous devons être à la hauteur du potentiel du pays avec une administration à l’écoute des chefs d’entreprise », a-t-il indiqué.
Il a noté le niveau important des taux d’intérêt auprès des banques évoquant la possibilité de multiplier les sources de financement de l’économie nationale.
Par ailleurs, M. Agli a rappelé que l’organisation patronale qu’il préside est en passe d’achever un document comportant 62 propositions dans le cadre de l’application du plan national de relance économique.
Interrogé à propos de la lutte contre l’informel, le président de la CAPC a estimé que le marché parallèle « déstructure » l’économie du pays créant une concurrence déloyale. Il a ainsi appelé à des solutions efficaces « dans un intérêt de justice économique et sociale ».
Outre les réformes bancaires, M. Agli a plaidé pour la création d’un organe devant centraliser l’information économique afin que les entreprises et les investisseurs puissent bénéficier « de données reflétant la réalité ».