La Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) a rendu publiques, mardi à Alger, 62 propositions pour réussir le plan de relance économique.
Lors d’une conférence de presse qu’il a animée à cette occasion, le président de la CAPC, Sami Agli, a énuméré 62 propositions transmises au président de la République, autour de quatre axes, à savoir, la relance et le soutien à l’investissement, la réduction du champ de l’informel, la simplification de l’environnement de l’entreprise et l’amélioration du le climat des affaires ainsi que l’organisation économique et d’ordre institutionnel.
S’agissant des mesures de relance et de soutien à l’investissement, le document plaide pour « acter la liberté totale d’investir », sans être soumis à toute autorisation, agrément ou licence.
La CAPC propose également de lancer une politique de « champions économiques », mettre en place une banque d’investissement spécialisée dans le développement de la PME-PMI privée et acter l’abandon de la règle des 51/49 en matière d’investissement étrangers.
Il s’agit également de décider d’un programme à moyen terme visant l’autosuffisance alimentaire complète ou partielle (60 à 80 %) pour les céréales, graines oléagineuses, légumes secs, lait et huiles.
Le rapport du CAPC, intitulé « de l’indispensable réussite du plan de relance économique », opte aussi pour un soutien à l’industrie pharmaceutique nationale visant à assurer dans un délai de cinq ans 70 à 80% des besoins en médicaments, consommables et équipements.
La CAPC propose d’ériger des zones de développement prioritaire dans les hauts plateaux et le Sud, de renforcer les infrastructures logistiques, de garder le système de la concession pour le foncier industriel à des prix attractifs puis permettre la pleine propriété.
En outre, il s’agit pour l’organisation patronale de rééchelonner les dettes des entreprises, de rétablir le crédit à la consommation, de développer les énergies renouvelables, de concevoir une politique de logement différente mais aussi d’atteindre 20 milliards de dollars en matière d’exportation dans un délai de trois à cinq ans et 40 milliards de dollars sur une échéance de dix ans.
S’agissant de la réduction du champ de l’informel, la CAPC propose notamment une amnistie fiscale en taxant à hauteur de 1 % les montants déclarés. De plus, l’organisation patronale opte pour une réforme profonde du système du registre de commerce et l’instauration de la signature électronique dans la sphère économique.
Par ailleurs, pour simplifier l’environnement de l’entreprise et améliorer le climat des affaires, le document note la nécessaire réforme du droit économique algérien, la pénalisation de la bureaucratie, la réforme fiscale et sociale profonde, suppression progressive et graduelle de la TAP dans un délai de 12 mois.
Il s’agit aussi pour la CAPC de favoriser les prêts à long terme pour les entreprises avec des taux bonifiés pour les projets d’investissement dits structurants ou stratégiques, changer la valeur faciale de la monnaie, moderniser le régime des changes, dynamiser la Bourse d’Alger et confier la création et la gestion des zones industrielles aux investisseurs privés.