Le président du Conseil de la nation par intérim, M. Salah Goudjil, a reçu jeudi dernier une communication téléphonique de président du Sénat de la République Française, Gérard Larcher au cours de laquelle il a exprimé le refus de l’Algérie de « toute ingérence dans ses affaires internes de quelque nature soit-elle », dans la foulée de la résolution adoptée par le Parlement Européen sur la situation des droits de l’homme en Algérie, indique un communiqué du Conseil de la nation.
Salah Goudjil a fait part à son interlocuteur M. Gérard Larcher du refus de l’Algérie de « toute ingérence dans ses affaires internes de quelque nature soit-elle », insistant sur le fait que, la résolution adoptée par le Parlement Européen sur la situation des droits de l’homme en Algérie est « un acte en totale contradiction avec la pratique parlementaire », précise la même source.
Il a ajouté qu’il n’était « pas sans bénéficier du soutien occulte de la part de groupes d’intérêt, de lobbies, de partis politiques et d’entités qui, œuvrent à parasiter les relations de l’Algérie avec ses partenaires, ainsi que le processus démocratique dans lequel elle s’est résolument engagée et l’entrave de toutes les démarches entamées en matière de réformes et de changements auxquels aspire le peuple Algérien ».
Les entretiens entre les Présidents des deux Chambres ont permis par ailleurs de passer en revue les relations parlementaires entre le Conseil de la nation et le Sénat français.
Les deux parties ont exprimé leur volonté commune d’accorder à ces relations « plus d’intérêt » et de les étendre à des horizons « plus vastes » à travers notamment, l’optimisation des mécanismes de concertation et de coordination prévus par le protocole de coopération bilatérale, signé entre les deux parties en septembre 2015 à Alger, afin d’accompagner la coopération souhaitée par les deux pays et gouvernements dans divers domaines, dans « le strict respect » des intérêts mutuels des deux peuples et des deux pays, conformément aux démarches, aux efforts et aux orientations des leaders des deux pays, M. Abdelmadjid Tebboune, Président de la République et M. Emmanuel Macron, Président de la République française.
Les entretiens entre les présidents des deux chambres parlementaires ont par ailleurs, englobé d’autres questions et dossiers entre autres, les répercussions de la propagation de la pandémie du Coronavirus, l’islamophobie et la démocratie ainsi que, divers questions et dossiers d’intérêt commun.
Il s’agit principalement de l’évolution des situations au niveau local et régional à l’instar de la lutte antiterroriste, le tarissement de ses sources de financement à travers la concrétisation de la criminalisation du paiement des rançons, le processus de règlement de la crise libyenne, la situation au Mali et les derniers développements connus par la question du Sahara Occidental et « les souffrances endurées » par le peuple Sahraoui, « la répression et l’injustice qu’il subit et le déni de ses droits légitimes ».