Le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham a évoqué, jeudi dernier , l’option d’un plan de redressement pour la relance de la machine de production de l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (ENIEM) qui bute actuellement face à un grand déficit budgétaire nécessitant des crédits bancaires pour le résorber .
Dans une déclaration à la chaîne III de la radio nationale en marge de la séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), il a indiqué que l’ENIEM connait « un endettement structurel qui est quasiment devenu chronique. Nous avons débloqué 1.2 milliards de dinars au début de l’année pour tenter de relancer la machine. Manifestement cela a permis de maintenir l’ENIEM en fonctionnement jusqu’à l’usure de l’enveloppe. Et la banque extérieure d’Algérie (BEA) qui devait fournir 2 milliards de dinars n’a débloqué que 1.2 milliards de dinars et reste ainsi une cagnotte de 800 millions de dinars. Nous allons discuter avec la BEA pour essayer à nouveau de relancer la machine ».
Néanmoins Ferhat Ait Ali Braham a souligné que « ce problème structurel doit disparaître avec un plan de redressement. Lequel plan de redressement que nous avions demandé aux dirigeants de l’ENIEM et du groupe tutelle de l’entreprise il y a de cela pratiquement trois mois. Maintenant s’il y a carence de leur part, nous interviendrons directement avec notre plan de redressement » .
Le ministre de l’industrie a expliqué que ce plan de redressement s’appuiera sur l’option d’« abandon » de certaines filiales pour axer sur « des produits à fort taux d’intégration ».
A rappeler, que les quelques 1700 travailleurs de l’ENIEM refusent de partir en congé technique décidé par le conseil d’administration de l’entreprise pour tout le mois de décembre courant. Lors d’une marche organisée mardi dernier à Tizi Ouzou, ils ont exigé le départ du président-directeur général de l’ENIEM et l’annulation de la mesure de leur mise en chômage technique en raison de la rupture de la matière première.