Le tribunal criminel près la cour de justice de Tizi-Ouzou a prononcé jeudi dernier la peine capitale à l’encontre de deux accusés jugés en appel pour enlèvement dans le but d’obtention d’une rançon et d’homicide volontaire avec préméditation dont a été victime l’otage.
Les circonstances de l’affaire, selon l’arrêt du renvoi de cette affaire jugée en première instance en 2014, remontent au 24 janvier 2014, lorsque la famille « M » de Béni Zmenzer reçoit un appel d’une personne anonyme réclamant une rançon de 3 millions de dinars en contrepartie de la remise en liberté de leur fils Amirouche porté disparu quelques heures auparavant.
Les ravisseurs ont enlevé la victime alors qu’elle se trouvait à bord d’un véhicule pour regagner son domicile. La victime, qui a un lien de parenté avec ses ravisseurs, a été conduit la forêt de la la commune d’Agouni Gueghrane, où il a été retenu otage.
Son corps sans vie portant de traces de coups au niveau de la tête et de la poitrine causés par un objet tranchant et un bâton, a été retrouvé quelques jours plus tard au lieudit Assassif dans cette même localité.
Pour détourner l’attention d’eux, les ravisseurs n’ont pas hésité à se rendre au domicile de leur victime pour « soutenir la famille » et ont même participé aux opérations de recherche et à une marche de dénonciation organisées par les villageois dans l’espoir de retrouver le kidnappé.
Lors du procès, l’accusé principal (A. Y) a refusé, « sans raison valable » d’être jugé ce qui a poussé ses avocats à se retirer.
Son co-accusé (O. M) a reconnu quant à lui avoir appelé la famille de la victime le lendemain de son enlèvement (25 janvier 2014) « sous la menace » de (A. Y), selon ses propos, pour exiger le versement d’une rançon de 3 millions de DA.
Il a toutefois nié avoir commandité ou participé à l’enlèvement et à l’assassinat de Amirouche qui, selon le rapport du médecin légiste, ayant pratiqué l’autopsie, aurait été tué le 28 janvier 2014.
Le procureur général, qui a qualifié le crime commis contre la victime de « sauvage » et « sadique », en montrant des photos de la victime, dont le visage était méconnaissable à cause des violents coups portés sur cette partie de son corps, avait requis la peine capitale contre les deux accusés.