Le marché algérien du poisson frais connaît une grande abondance en thon rouge depuis ces trois dernières semaines, notamment dans les villes côtières où ce poisson de saison s’écoule à des prix « relativement » abordables mais qui restent assez chers pour les petites bourses.
Au petit port El Djamila de Ain el Benian (La Madrague), les morceaux de thon sans arête, soigneusement découpés sont affichés à 1100 Dinars le kilogramme. « Des prix plutôt abordables », jugent la plupart des poissonniers rencontrés sur place, précisant que son prix sur le marché de gros, varie entre 600 DA et 750 DA le kilos selon l’abondance des quantités pêchées.
A la pêcherie d’Alger, les prix sur le marché du détail sont les mêmes mais restent assez chers pour les ménages à faible revenu. D’ailleurs, une grande partie de ce produit est achetée par les propriétaires des restaurants et hôtels, selon les poissonniers.
Le président de l’Association nationale des commerçants et des artisans algériens (ANCA), Hadj-Tahar Boulenouar, a fait constater qu’il y avait tout de même une baisse « appréciable » des prix du thon, même au niveau des villes du centre, par rapport aux deux semaines précédentes, où ce poisson se vendait entre 1400 DA et 1.500 DA.
Sur les étales dans certaines villes du littorales tels Cap Djinet, o? ce poisson bleu est plus abondant par rapport à d’autre villes côtières, les pièces fraîchement pêchées sont immédiatement coupées et écoulées sur place à des prix plus abordables, entre 900 DA et 1000 DA le kilogrammes. Les gens en profitent car la saison du thon frais est courte, ajoute, M. Boulenouar.
Abondant dans le même sens, le directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de Boumerdès, Hamza Habach, attribue le recul relatif des prix de ce poisson robuste, au cours de cette semaine par rapport aux jours précédents, à l’a abondance des thonidés dans la Méditerranée durant cette période. M. Habach a tenu à préciser qu’il agissait de pêche accidentelle de thon mort.
Comme l’explique ce responsable, les captures accidentelles (non ciblées) du thon mort sont généralement réalisées par des marins, qui disposent de bateaux (spadonniers) de plus de 14 mètres, lors du passage de ce poisson migrateur par la méditerranée entre la fin du moins d’avril et le début du mois de juin.
« Les pécheurs d’espadon capturent ainsi le thon mort retrouvé sur leur passage durant cette courte période », a-t-il encore précisé .
Il a rappelé que le thon rouge de la méditerranée bénéficie d’un plan de protection « rigoureux » car il a été menacé par la surpêche dans les années 1990.
Selon un responsable du ministère de la pêche, l’Algérie entend augmenter sa part de pêche en thon mort.