Décès de Zoubir Souissi :  Un artiste est parti

Après le départ ‘’ad vitam æternam’’ de ses compagnons de l’épopée de la presse indépendante, Mohamed Bederina et Fouad Boughanem, Zoubir Souissi a tiré sa révérence dans la nuit de mardi à mercredi.

Doyen des journalistes, il avait mené à bon port ‘’son’’ journal, Le Soir d’Algérie, en plein tumulte politique et sécuritaire de 1990 à 1999. L’attentat tragique contre le quotidien paraissant le soir, à l’époque, et qui lui a valu un carnage dans ses rangs a fini par tétaniser le gérant- directeur de publication. Zoubir Souissi allait passer le relais à Fouad Boughanem, après avoir assis solidement le journal sur les bases les plus fiables des fondamentaux du journalisme, faisant de son journal, une école.

Pour l’avoir côtoyé sur plus d’une décennie, je garde de lui cet air bourru de façade, vite dissipé par une empathie cachée inouïe qui se révélait à son approche.

Surtout un verbe incisif et un talent littéraire raffiné, qui faisaient trembler à travers ses ‘’coups de gueule’’  évènementiels.

Pour les journalistes qui travaillaient sous sa coupe, il reflétait le cliché parfait du boss qu’on vilipenderait volontiers mais qu’on aimait bien. Il le leur rendait bien quand, sans façon ostensible, il en couvait affectueusement le talent, encourageait la libre initiative et témoignait du plus grand respect.

A toute sa famille et celle du Soir d’Algérie ainsi qu’à ses co actionnaires, et frères, du journal, Maâmar Farah et Djamel Saïfi, nos  condoléances les plus attristées.

Qu’Allah l’accueille en son Vaste Paradis !

 

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