– Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé, hier samedi à Alger, que les élections locales sont « la dernière étape pour l’édification d’un Etat moderne » avec la participation de ses enfants.
Dans une déclaration à la presse en marge de l’accomplissement de son devoir électoral, en compagnie de sa famille, à l’école Ahmed Aroua de Staouéli, M. Tebboune a précisé que ce rendez-vous électoral « est la dernière étape pour l’édification d’un Etat moderne avec la participation de ses enfants qui choisiront leurs responsables et élus ».
« Nous bâtirons un Etat économiquement fort au sein de la démocratie et de la liberté du citoyen », a-t-il ajouté.
Le président de la République a également mis en avant l’importance de cette échéance nationale qui connaitra, selon lui, une « forte » participation des citoyens, étant « concernés de façon directe ».
Il a, en outre, appelé les partis et la société civile à contribuer à la diffusion des valeurs de « citoyenneté », à travers la sensibilisation à l’importance du vote pour « choisir les élus qui seront chargés de la gestion des affaires des citoyens au niveau local », ajoutant que « le vote est un droit et un devoir mais non obligatoire ».
« Ce rendez-vous électoral s’inscrit dans le cadre du parachèvement de l’édification des institutions de l’Etat élues », a précisé M. Tebboune, soulignant que les APC et APW sont « les institutions étatiques de base auxquelles il faut conférer de larges prérogatives ».
Réaffirmant que ces prérogatives « devront permettre aux assemblées élues de gérer leurs affaires », le président de la République a indiqué qu’il « y aura une révision radicale des modes de gestion des collectivités locales au cours de l’année 2022 », en révisant les codes communal et de wilaya.
M. Tebboune a souligné que l’organisation de différentes échéances nationales vise « la mise en place d’institutions légitimes », saluant à ce propos la régularité des précédentes élections législatives dont « la transparence ne peut être remise en cause par quiconque ».
S’agissant des communes où aucun candidat ne s’est présenté, le chef de l’Etat a précisé que le nombre de ces cas est « très rare », affirmant que « la loi est claire dans ce cadre », d’autant qu’elle prévoit la création d’une commission de gestion des affaires de la commune, en attendant l’organisation d’autres élections.
Pour ce qui est du rôle et de la place des jeunes dans ces élections, le président de la République a indiqué que cette catégorie est « une majorité » dans le pays, soulignant la nécessité de « leur donner l’occasion de faire leurs preuves, au vu de leurs qualifications en matière d’assimilation des lois de gestion et d’organisation ».
Répondant à une question sur les garanties de préservation des voix des électeurs et de protection des assemblées élues, le président Tebboune a annoncé « une loi au niveau de l’Assemblée populaire nationale (APN), qui sera promulguée prochainement et qui portera sur la protection des institutions et interdira le détournement des voix des électeurs ».
Il a affirmé que quiconque appelle à entraver l’opération électorale, « marche à contre-courant » et contre « la majorité du peuple », ajoutant que l’Algérie avance sur la bonne voie pour la construction d’une économie forte et d’une véritable démocratie ».
Pour M. Tebboune, « l’opinion de l’opposition politique est respectée et autorisée, pour peu qu’elle ne mène pas à la violence et à des faits lourds de conséquences ».
Evoquant les zones d’ombre, le Président de la République dira que l’Etat s’emploie à réaliser le développement dans ces zones, et ce, à travers la concrétisation du développement dans les communes, étant des institutions de base de l’Etat.
Le Président Tebboune a fait état, à ce propos, de « 1541 communes dont plus de 900 sont très pauvres et incapables de gérer leurs affaires et d’autres communes très riches », annonçant, par la même occasion, que la révision des codes communal et de wilaya offrira aux communes, des moyens adaptés à leurs politiques locales, estimant que « l’autonomie des communes cadre avec leurs moyens financiers et nous tenterons de créer des nouvelles sources financières pour les communes ».
Dans le même contexte, le Chef de l’Etat a indiqué que « les prérogatives des communes demeurent liées à leurs moyens matériels et financiers », soulignant « l’importance de durcir le contrôle des dépenses publiques, conformément aux règles générales de gestion ».
« Revendiquer des prérogatives allant jusqu’à la liberté absolue pour les communes, est une chose qui n’arrivera pas, car nous sommes un Etat unifié », a-t-il soutenu.
Par ailleurs et répondant à une question sur la visite de travail effectuée par la cheffe du Gouvernement tunisien Najla Boudan, jeudi dernier en Algérie, M. Tebboune a indiqué que cette visite entrait dans le cadre de « l’échange de visites et d’expériences entre les deux pays », réaffirmant qu’il effectuera « une visite d’Etat en Tunisie, pays frère ».