La cheffe de service de neurologie à l’Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) de Blida, Pr Souhila Amalou, a souligné, mardi à Alger, la nécessité d’ouvrir des unités d’hospitalisation au sein des grands établissements hospitaliers afin d’optimiser la prise en charge des personnes atteintes d’Alzheimer.
Lors d’une journée de sensibilisation à la maladie d’Alzheimer, Pr Amalou a jugé impératif d’ouvrir des unités de soins dans les grands établissements hospitaliers afin d’optimiser la prise en charge des personnes atteintes de cette maladie et atténuer, sur les plans socioéconomique et psychologique, la charge sur les familles dont les membres en souffrent.
Pour ce faire, il faudra sensibiliser davantage à la maladie d’Alzheimer, dans le but d’effectuer un diagnostic précoce avant que les cas n’évoluent vers une dépendance du patient due à des pannes amnésiques, a-t-elle souligné.
Selon les chiffres, beaucoup de patients se dirigent vers le médecin 24 mois après avoir été atteints, et quelque 50% sont diagnostiqués précocement, tandis que d’autres patients se perdent entre les différentes spécialités, ne sachant pas à quel saint se vouer.
Plus explicite, Pr Amalou a fait savoir que cette maladie touche 6% des personnes âgées de 65 ans et plus, en ce sens qu’elle est liée au facteur du vieillissement, outre les facteurs de diabète, l’hypertension artérielle et le cholestérol, sans exclure le facteur génétique qui représente un pourcentage très faible.
Connue sous l’appellation de « perte de mémoire », cette pathologie est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, a-t-elle indiqué, citant, dans le détail, les signes et symptôme de la maladie d’Alzheimer, notamment les troubles cognitifs, suivis de troubles comportementaux qui constituent des signes précurseurs avérés.
Pour freiner, autant que faire se peut, l’évolution de la maladie, le spécialiste a recommandé de « prendre régulièrement les médicaments prescrits et de s’occuper par des activités de jardinage, la lecture et la pratique sportive ».
De son côté, la présidente de l’Association nationale Alzheimer, Parkinson et maladies assimilées (Matensanich), Mme Dalila Abdelli, a déploré le manque d’informations, mais aussi de sensibilisation et de couverture médiatiques sur la maladie, ou encore le manque d’assistance aux familles dont les membres souffrent de cette maladie.
Les activités menées par l’Association sont « infimes » par rapport aux besoins exprimés, a-t-elle martelé, proposant ainsi la création de clubs pour les malades et leurs familles, l’élargissement du cercle de soins à domicile et l’offre d’équipements médicaux aux malades nécessiteux.