Relâcher des poissons rouges dans la nature serait dangereux

Passé le confinement, vous songez peut-être à abandonner votre poisson rouge en le relâchant dans une rivière près de chez vous. Il est préférable de s’abstenir. Selon une recherche scientifique, relayée par le quotidien anglaisThe Guardian, ces petits animaux qui nous paraissent très gentils le seraient bien moins une fois dans la nature. « Non seulement ils sont nombreux, mais en plus ils combinent des appétits insatiables et un comportement audacieux », face aux espaces pouvant leur faire de la concurrence, explique James Dickey, l’un des auteurs de l’étude.

En cause, selon les scientifiques, la très grande capacité d’adaptation des poissons rouges. En effet, contrairement à d’autres espèces d’animaux domestiquées, ces poissons résistent très bien une fois en milieu naturel. « Alors que les climats du nord de l’Europe sont souvent un obstacle à la survie de ces espèces à l’état sauvage, les poissons rouges sont connus pour être tolérants à de telles conditions et pourraient constituer une menace réelle pour la biodiversité des rivières et des lacs », détaille l’universitaire dans les colonnes du journal anglais.

Les individus se nourrissent, en effet, de ressources dont dépendent directement d’autres espèces, déstabilisant ainsi toute la chaîne alimentaire. L’adaptation des poissons rouges est telle qu’ils peuvent même se métamorphoser après avoir été relâchés. Aux États-Unis, certains spécimens peuvent atteindre les trente centimètres de long.

Les poissons rouges bientôt bannis des animaleries ?

En Grande-Bretagne comme en France, les habitants ont été nombreux à vouloir adopter un petit poisson rouge, parfois, pour combler un ennui. Or, durant l’ensemble des périodes de confinement, les animaleries étaient restées ouvertes. Une mode qui inquiète James Dickey. « Bien que nos recherches ne se soient pas concentrées sur la question de savoir si ce problème s’est aggravé depuis le confinement, il y a des raisons de croire que c’est, ou du moins que ce sera le cas », dit-il, pessimiste.

En effet, de premières études ? qui ne sont pas encore consolidées ? laissent à penser qu’une partie des propriétaires de poissons se désintéressent de leur aquarium. Alors que la période estivale se rapproche, les vacances sont souvent synonymes d’abandon d’animaux domestiques. Si certains veulent agir « par humanité » en relâchant son poisson rouge dans la nature, le scientifique appelle à ne surtout pas le faire. Il appelle même les animaleries à « limiter la disponibilité » de cette espèce. « Parallèlement à une meilleure éducation des propriétaires d’animaux de compagnie est une solution pour empêcher les envahisseurs nuisibles de s’établir à l’avenir », avance James Dickey.

(SELON MSN)

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