Audition des accusés et des témoins dans l’affaire du groupe « Amenhyd »

– Le procès des accusés impliqués dans l’affaire du groupe « Amenhyd » s’est poursuivi jeudi au pôle pénal financier et économique du tribunal de Sidi M’hamed par l’audition du reste des accusés et des témoins.

Lors du deuxième jour du procès, l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal a été auditionné sur l’octroi d’un marché gré à gré simple en faveur des frères Chelghoum, propriétaires du groupe « Amenhyd », dans le cadre d’un projet de raccordement de certaines communes de la wilaya de Bordj Bou Arreridj au réseau d’alimentation en eau potable (AEP) sans passer par des appels d’offres.

A ce propos, M. Sellal a répondu qu’il s’agissait d’une décision collective prise par le Gouvernement dont il était le chef à l’époque.

En 2014, le ministre des Ressources en eau avait proposé le projet de raccordement des communes concernées au réseau d’AEP dans un rapport détaillé du projet et dans un autre émanant de l’Algérienne des eaux (ADE) sur la situation catastrophique dans laquelle se trouvaient les habitants de la commune de Mansoura, en raison d’absence du réseau d’AEP d’ou le caractère urgent que revêtait le projet, a précisé M. Sellal.

Amenhyd qui avait réalisé 800 km des transferts d’eau et 12 châteaux d’eau en collaboration avec l’entreprise publique FOREMHYD a livré le projets dans un délai de 22 mois et a pu alimenter quelques communes en eau durant la première année, a rappelé l’ancien Premier ministre.

Le recours à un appel d’offre national nécessite au moins 18 mois pour l’examen des offres, a-t-il justifié.

De son côté, l’ancien ministre des Ressources en eau, Hocine Necib a avancé les mêmes justifications concernant l’octroi du projet Mansoura dans le cadre d’un marché gré à gré simple au groupe « Amenhyd ».

S’agissant de l’affaire du projet de réalisation d’un centre commercial à Ouled Fayet (Alger) dans laquelle l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh est impliqué, ce dernier a affirmé que l’octroi du marché à Amenhyd en 2018 s’est fait conformément à la loi en vigueur.

Il n’y avait pas de traitement de faveur, a-t-il précisé, ajoutant que l’examen du dossier avait pris une année.

Il a rappelé, dans ce cadre, que toutes les décisions avaient été prises après l’aval du ministère des Finances.

Auditionné sur l’intérêt particulier qu’il accordait à ce projet alors que la capitale souffre d’un manque de foncier, M. Zoukh a fait savoir que lorsqu’il était wali, il veillait à donner la priorité aux structures publiques.

Entendu à son tour, l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab poursuivi en tant qu’ancien wali de Sidi Bel Abbès a dit que l’octroi d’une assiette foncière au niveau de la zone industrielle de la wilaya au profit du groupe Amenhyd pour la réalisation du projet de logements s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du Gouvernement à l’époque pour encourager l’investissement et créer des postes d’emploi.

  1. Hattab a déclaré avoir signé l’acte de concession quelques mois avant son départ, ajoutant qu’il n’était pas au courant que l’investisseur s’est désisté du projet en 2018.

Les deux  anciens DG de l’ADE, MM. Abdenour Mansour et Amirouche Smail ont été auditionnés également. Ils ont précisé que le groupe respectait les délais de livraison et les conditions de réalisation des projets.

Les deux directeurs de l’Industrie des wilaya de Relizane et de Sidi Bel Abbès ont été également auditionnés.

Le procès se poursuivra dimanche prochain par le réquisitoire du procureur de la République.

 

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