Après plusieurs années à importer, l’Algérie fait un pas de géant vers l’autosuffisance dans la production d’insuline. Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a avancé une date pour le début de la fabrication de cristaux d’insuline en Algérie.
Cette avancée majeure est le fruit d’une convention de coopération entre le groupe pharmaceutique public Saidal et un partenaire chinois. Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a annoncé cette nouvelle lors de sa visite dans la wilaya d’Oran.
L’Algérie produira ses premiers cristaux d’insuline au 1ᵉʳ semestre 2024
Les cristaux d’insuline sont la matière première essentielle dans la fabrication de l’insuline. Actuellement, seules quatre usines dans le monde produisent cette matière, comme l’a expliqué le ministre dans une déclaration à la presse. Il a par ailleurs qualifié le lancement de la production de cristaux d’insuline en Algérie de « grand pas« .
Le marché de l’insuline en Algérie est un marché prometteur, avec près de 2.5 millions de personnes diabétiques qui en dépendent, soit une enveloppe de quelque 420 millions d’euros par an.
Le ministère de l’Industrie s’est par ailleurs engagé, il y a quelques mois, à réduire de moitié le coût de l’insuline d’ici à la fin de l’année. Présentement, trois usines produisent différents types d’insuline en Algérie, a ajouté Ali Aoun.
Insuline, anticancéreux : la production algérienne s’autosuffira-t-elle bientôt ?
En marge de sa visite à Oran ce jeudi, Ali Aoun a affirmé que d’ici à la fin de l’année 2024, l’Algérie atteindra un niveau d’autosuffisance totale dans la production d’insuline, réduisant ainsi sa dépendance vis-à-vis des importations.
Dans la même optique, Ali Aoun avait aussi annoncé en marge de sa visite à Tizi Ouzou, il y a un mois de ça, l’entrée en activité de 3 unités de production d’anticancéreux en Algérie.
S’exprimant sur l’investissement, le ministre de l’Industrie a rappelé que près de 585 projets dans le secteur de l’industrie pharmaceutique étaient gelés depuis 2017 pour des « raisons futiles« . L’adoption de la nouvelle loi sur l’investissement a permis de débloquer 80 % d’entre eux en seulement quatre mois, ajoute ce dernier.