Les superficies vouées aux cultures stratégiques ont connu, entre 2020 et 2023 dans la wilaya de Jijel, une augmentation significative avec pour objectifs de répondre à la demande locale et de contribuer à la sécurité alimentaire nationale, a indiqué, mardi, le président de la Chambre de l’agriculture, Toufik Baka.
Le même responsable a souligné à cet égard, dans une déclaration à l’APS, que les efforts déployés par les agriculteurs, soutenus par facilités accordées par l’Etat, ont contribué de manière notable à l’extension des surfaces agricoles, notamment celles dédiées à la céréaliculture qui se sont accrues de 50%.
- Baka a précisé que la wilaya de Jijel, « malgré le manque de terres agricoles, la forêt représentant plus de 80% de sa surface totale, les superficies vouées à la céréaliculture, par exemple, sont passées de 700 hectares en 2020 à 1.500 hectares ».
Il en est de même, selon lui, pour l’arboriculture fruitière, à l’exemple des oliveraies, dont la superficie est passée, durant la même période, de 18.000 à 21.000 hectares et « continue d’augmenter ».
- Baka a mis en exergue les mesures prises le 1er octobre dernier, par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en faveur des agriculteurs, en particulier les céréaliculteurs, touchés par le stress hydrique, et qui ont été indemnisés et ont bénéficié de la gratuité des semences et des engrais, du report du paiement de leurs dettes par rapport à la concession des terres et du différé sur trois ans du remboursement du crédit « Rfig ».
La même source a ajouté que les mesures du président de la République en faveur des agriculteurs touchés par le manque d’eau « leur permettront de poursuivre leurs efforts, voire de les multiplier, car ils sont pleinement conscients du soutien qui leur est apporté par l’Etat dans un contexte de fluctuations économiques vécues dans le monde ».
Pour sa part, le Pr Tayeb Idaoui, de l’université de Jijel, a souligné que les différents indicateurs enregistrés sur le terrain « prédisent une renaissance sans précédent du secteur agricole en Algérie, au vu du soutien de l’Etat aux agriculteurs, ces dernières années, à l’image de l’augmentation du prix d’achat des céréales auprès des agriculteurs, l’augmentation de la prime de collecte pour les légumes secs et la limitation de l’importation désordonnée de ces produits afin de protéger le produit national ».
Le Pr Idaoui a aussi rappelé, dans le même contexte, l’autorisation d’importer du matériel agricole usagé et rénové pour favoriser la mécanisation et augmenter les rendements.
Sans parler, a-t-il encore ajouté, de l’augmentation du taux des subventions aux engrais à 50 pour cent au lieu de 20 pour cent, à l’effet de permettre aux agriculteurs de pratiquer sereinement leurs activités et d’augmenter leurs productions, voire d’envisager des exportations.
En plus de ces efforts, plus de 300 exploitations agricoles ont été raccordées au réseau électrique, sur 549 dossiers déposés à cet effet, selon la direction des services agricoles dont les responsables ont confirmé que l’opération d’électrification se poursuivra jusqu’à ce qu’elle englobe toutes les exploitations qui remplissent les conditions requises.
Bouzid Achour, un jeune agriculteur gérant d’une ferme pilote dans la région de Tassoust, qui combine la culture des fruits (bananes) et légumes avec l’aquaculture, a déclaré que le soutien apporté par l’Etat aux agriculteurs, comme les raccordements électriques, « bénéficiera inévitablement à l’économie nationale en assurant la disponibilité de divers produits agricoles aux citoyens, aussi bien en termes de quantité que de qualité ».
Ce jeune agriculteur a également souligné que l’introduction de technologies modernes dans l’agriculture, à travers « le mariage de l’aquaculture avec l’irrigation des produits agricoles à partir de l’eau des bassins d’élevage a contribué à augmenter la production et à améliorer la qualité ».