La mendicité s’installe de partout, constate les citoyens, pour certains de ces mendiants ce n’est plus par besoin mais plutôt une sorte de petit commerce sans le moindre effort. Cette situation qui s’est propagée à travers les principales artères du centre-ville et les grands marchés couverts. Ces mendiants occupent les espaces publics, les trottoirs et sont actifs devant les mosquées, les supérettes, les boulangeries, des banques devant les DAB, à l’entrée des agences postales et même au niveau des feux tricolores. On les retrouve également à l’intérieur des marchés des fruits et légumes, devant les entrées des cimetières, ou encore déambulant sur la voie publique la main tendue aux passants. Seulement les astuces des uns et des autres n’ont d’égal que le degré de professionnalisme et surtout de rapacité pratiqués par catégorie de faux mendiants qui écument les artères de la cité. « Certains mendiants demandent de les aider à se nourrir ou bien à se procurer des médicaments tout en exposant des ordonnances, profitant de la sensibilité des passants, pour récolter le maximum d’argent». Aux mendiants nationaux, viennent s’ajouter les réfugiés syriens et les subsahariens qui se mettent à mendier dans les différents quartiers de la ville. Il semblerait qu’ils sont plus d’un millier, si ce n’est plus, à travers la wilaya, ainsi que les syriens et les subsahariens qui pour la plupart s’appuient sur la mendicité comme unique source de revenu. Ces mendiants sont présents de partout et tellement nombreux qu’ils donnent l’impression que dans ce pays il n’y a que des faiseurs de manche. C’est que les mendiants de nos jours ne sont plus discrets et n’ont plus honte de la mendicité. Bien au contraire, ils font tout pour se faire remarquer, et même si vous faites semblant de les ignorer, ils font tout pour se faire voir. » selon un citoyen.
Sara.Y
