Les maladies à transmission hydrique (MTH) demeurent une menace qui guette la population, en ce sens que les facteurs porteurs de bactéries ne sont pas enrayés. En cette période de pénurie d’eau, cette matière vitale devient naturellement une denrée très sollicitée. Les démarcheurs de citernes d’eau proposent leurs services en contrepartie d’une somme qui oscille entre 2500 et 3000 DA. Seul problème, ce sont l’origine et la qualité de l’eau véhiculée. En Effet, malgré toute une batterie de textes réglementaires régissant l’activité du ‘’citernage » des eaux destinées à la consommation domestique. La vente de l’eau potable tend à se généraliser et à se banaliser sans aucun respect des normes d’hygiène ou autre. Les tracteurs et autres camions équipés de citernes foisonnent à travers les cités et les communes de la ville d’Annaba, au vu et au su de tous…! L’eau transportée dans des citernes en plastique par ces vendeurs ne constitue-t-elle pas un risque pour la santé du consommateur, s’interroge un médecin, car ces citernes en plastique importées doivent être incinérées après avoir vidé leur contenu de produits chimiques par les services compétents ou être restituées au fournisseur et interdire leur revente. Selon nos sources, plusieurs cas de diarrhée aigüe chronique ont été signalés chez les adultes qui se sont plaint de maux gastriques violents, liés probablement à la consommation de l’eau des citernes de mauvaise qualité. «Nous sommes obligés d’acheter des bouteilles d’eau minérale car j’ai eu une diarrhée aigue après avoir consommé l’eau de citerne », fulmine un quinquagénaire. Les services de la direction du commerce sont appelés à envisager des mesures sur terrain.
S.Ferdjallah