Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a annoncé hier samedi le lancement de la plateforme numérique du Plan national de prise en charge de l’infarctus du myocarde à la phase aigüe.
Ce plan qui vise l’amélioration du délai de prise en charge (protocoles et évaluation périodique) a été adapté aux spécificités de chaque région, a précisé le ministre à l’ouverture d’une rencontre scientifique sur la prise en charge de l’infarctus du myocarde à la phase aigüe.
S’appuyant sur les registres de l’Institut national de la santé publique (INSP) et des études de la Société algérienne de cardiologie, le ministre a relevé que la moyenne du délai de prise en charge des malades était « très longue », c’est-à-dire plus de six heures, qui est le délai vital, selon les normes en vigueur.
Face à ce constat, le ministère a mis en place un Plan national pour l’amélioration du délai nécessaire à la prise en charge du malade, soit dans les 6 heures au maximum, afin de réduire le nombre de décès suite à l’infarctus du myocarde à la phase aigüe à travers toutes les wilayas du pays, a indiqué Pr. Benbouzid.
Il s’agit également de réduire le +délai malade+, qui correspond à la durée entre le début de la douleur et le premier contact médical, a-t-il ajouté mettant en avant les efforts du ministère de la Santé pour « la mise en place de Réseaux régionaux institutionnalisées et la désignation d’un médecin généraliste au niveau des urgences des structures dites primaires de douleurs thoraciques ».
Au titre de ce Plan, les Centres régionaux de référence en cardiologie seront réhabilités en matière de formation et de perfectionnement des généralistes des structures dites primaires de douleurs thoraciques dans le diagnostic de l’infarctus du myocarde à la phase aigue.
Un accompagnement et une assistance seront assurés à ces centres en matière de diagnostic, de traitement et de prise en charge secondaire du patient en cas de besoin, à travers des réseaux organisés regroupant les structures dites primaires de douleurs thoraciques et les Centres régionaux de référence en cardiologie, ainsi que les différents intervenants via une application numérique sécurisée dédiée à l’infarctus du myocarde.
Pr. Benbouzid a évoqué, dans ce sens, la mise en place de protocoles clairs et pertinents avec des évaluations périodiques ainsi que et à l’organisation de vastes campagnes de sensibilisation sur la douleur thoracique et l’infarctus du myocarde.
L’infarctus du myocarde vient en tête des causes de mortalité en Algérie et dans le monde. Il peut survenir à tout moment, d’où l’importance du diagnostic précoce dans la prévention contre cet accident cardiovasculaire et la prise en charge urgente du patient, d’autant qu’une personne sur quatre meurt dans les premières heures suivants l’apparition de la douleur.