Le rapport de Stora, un « prolongement » de la loi française glorifiant la colonisation

– Le Secrétaire général de l’Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC), Tayeb El Houari, a estimé dimanche dernier à Alger que le rapport du chercheur et historien français, Benjamin Stora sur la Mémoire, était « un prolongement » des dispositions de l’article 3 de « la loi du Parlement français glorifiant la colonisation ».
Lors d’une rencontre avec les membres du Conseil national pour l’installation de la Commission de préparation du 6e Congrès de l’ONEC, M. Tayeb El Houari a plaidé pour la création d’un Conseil national de sauvegarde de la Mémoire collective, « cible ces derniers temps d’attaques et de démarches négatives visant à falsifier sa véritable profondeur ».
Pour M. Tayeb El Houari, le chercheur et historien français Benjamin Stora « s’est inspiré des dispositions de l’article 3 de la Loi du Parlement français, du 23 février 2005, qui glorifie la colonisation ».
Relevant que l’historien français « a mis en avant 22 points qui expriment la personnalité et la civilisation auxquelles il appartient », le SG de l’ONEC a affirmé que son rapport « est une glorification de la mémoire de son pays et non une criminalisation de la colonisation française en Algérie ».
Il a précisé, dans ce sens, que le document ne fait aucunement mention des nombreux crimes commis à l’encontre des Algériens depuis le début de l’occupation et jusqu’en 1962.
Citant les pratiques de torture, la déportation, les condamnations arbitraires à la peine capitale et bien d’autres autres crimes, M. Tayeb El Houari a appelé à l’écriture de la mémoire collective « par les Algériens eux-mêmes ».
Par ailleurs, le SG de l’ONEC a saisi cette occasion pour rappeler l’importance que revêt la commémoration des massacres de Sakiet Sidi Youssef, le 8 février 1958, « en vue de sauvegarder la mémoire collective nationale et maghrébine pour pouvoir faire face aux défis sécuritaires et à la pensée néocolonialiste et préserver l’unité des peuples du Maghreb arabe, épris de liberté, de paix, de stabilité et d’autodétermination ».
Les deux peuples frères continueront à commémorer ce douloureux anniversaire pour raffermir une coopération bilatérale puisant son essence et sa force dans la profondeur des liens historiques qui les unissent », a soutenu M. Tayeb El Houari réitérant « la fidélité de l’Algérie au serment des chouhada et moudjahidine de la Guerre de Libération Nationale ».
Le SG de l’ONEC a appelé, dans ce sens, les historiens et les chercheurs à « intensifier la recherche dans le domaine de l’Histoire, pour la préservation de la mémoire de la Nation et son enracinement chez les générations montantes, et partant être en mesure de relever tous les défis pour l’édification de l’Algérie nouvelle à laquelle aspire tout un chacun, le renforcement du front interne et l’unification des rangs en consécration des principes de la Déclaration du 1e novembre 1954.
Lors de cette rencontre, un programme a été tracé pour la commémoration de la Journée du Chahid, la célébration de l’anniversaire de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et la commémoration de la disparition de son fondateur, le chahid symbole Aissat Idir.

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