ALGER – Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine El-Mahdi Oualid, a souligné, lundi à Alger, les efforts de l’Algérie en matière de protection des végétaux et des ressources agricoles, à travers des projets scientifiques et techniques visant à développer le secteur agricole et à faire face aux défis liés aux changements climatiques et à la propagation des maladies végétales.
Dans son allocution à l’ouverture des travaux de la 14e édition du Congrès arabe des sciences de la protection des végétaux (ACPP 2025), qui se tient à Alger jusqu’au 7 novembre, sous le thème « Santé des végétaux pour une sécurité alimentaire durable », le ministre a indiqué que l’Algérie œuvre au lancement, dans les prochains mois, d’une banque de gènes qui permettra à un large panel de chercheurs de contribuer à la promotion du secteur agricole et au développement de variétés végétales résistantes aux conditions climatiques difficiles et aux maladies.
La cérémonie d’ouverture de ce Congrès s’est déroulée en présence du recteur de Djamaa El-Djazair, cheikh Mamoune El-Kacimi El-Houceini, du chef de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique,
Abdelkrim Taferguennit, représentant le ministre du secteur, Kamel Baddari, ainsi que des représentants d’organisations internationales, à l’instar de l’Organisation arabe pour le développement agricole (OADA) et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Dans ce cadre, M. Oualid a mis en avant la volonté du secteur de renforcer la coopération avec le secteur de l’enseignement supérieur, à l’effet de connecter la recherche scientifique avec la réalité sur le terrain et de transformer les résultats académiques en politiques et mesures pratiques contribuant à l’amélioration des performances agricoles.
Le ministre a, en outre, fait état d’instructions adressées aux instituts relevant du secteur, en vue de permettre aux porteurs de projets, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle, d’accéder aux données indispensables au développement de programmes nationaux en mesure de détecter et de suivre les maladies végétales, la qualité des données étant essentielle à l’efficacité de ces techniques.
Pour le ministre, ce rendez-vous scientifique se tient dans un contexte mondial marqué par des défis croissants liés aux changements climatiques et à la mondialisation, ce qui exige d’accélérer la transition numérique et d’adopter les résultats de la recherche scientifique pour moderniser le secteur agricole et améliorer sa productivité.
De son côté, le chef de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis en avant la coopération existante avec le secteur de l’agriculture dans le domaine de la recherche agronomique appliquée, notamment en ce qui concerne les cultures de blé et d’orge, la culture du safran, de l’arganier et du pistachier, outre le développement de nouvelles variétés de semences de tomates.
Il a souligné l’importance de formuler des recommandations concrètes et réalisables sur le terrain, en vue d’atteindre l’autosuffisance et de réduire la dépendance aux importations.
Le directeur général de l’OADA, Ibrahim Ahmed Adam Al-Dukhairi, a, quant à lui, insisté sur l’importance de cette rencontre en tant que plateforme pour l’élaboration d’une vision arabe unifiée face aux défis climatiques, à la rareté des ressources et à la croissance démographique, précisant que la santé des végétaux constitue un rempart essentiel pour la préservation des ressources naturelles et un investissement dans le développement durable.
Quant à la présidente de l’Association arabe de protection des végétaux, Safa Qamari, elle a précisé que le Congrès représente une opportunité pour renforcer les échanges scientifiques et bâtir des partenariats entre chercheurs arabes, en transformant les résultats de la recherche en applications pratiques, tout en permettant à la nouvelle génération de chercheurs d’acquérir des compétences en matière de diagnostic, de modélisation et de gestion des risques phytosanitaires.
La Directrice centrale de la protection des végétaux et du contrôle technique au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sofia Touazi, a, pour sa part, souligné que ce Congrès constitue une tribune scientifique et administrative arabe favorisant la coopération et la lutte contre les risques transfrontaliers en matière de santé végétale, au service de la sécurité alimentaire arabe.
Cet événement est organisé par l’Association arabe de protection des végétaux, en partenariat avec l’Ecole nationale supérieure d’agronomie (représentant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique), et la Direction de la protection des végétaux et du contrôle technique (représentant le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche).
Le programme du Congrès, organisé tous les trois ans dans un pays arabe, comprend 4 séminaires thématiques portant sur des sujets majeurs, à savoir : l’application de l’intelligence artificielle à la surveillance de la santé des plantes, l’impact du changement climatique sur la santé végétale, les ravageurs émergents, ainsi que les dispositifs de quarantaine végétale, outre l’organisation d’une visite scientifique et touristique destinée à faire découvrir les sites historiques et agricoles de l’Algérie.
SELON APS
